M. Sonko a été inculpé et placé sous contrôle judiciaire en mars 2021 pour "viols et menaces de mort" après une plainte d'une employée d'un salon de beauté de Dakar où il allait se faire masser. Un juge d'instruction avait décidé le 18 janvier de renvoyer l'opposant devant une chambre criminelle.
La défense de M. Sonko avait contesté ce renvoi et demandé le 14 février à la chambre d'accusation de la Cour d'appel de Dakar de saisir le Conseil constitutionnel."L'appel est déclaré irrecevable" par la chambre d'accusation de la Cour d'appel, a affirmé mardi à l'AFP Ciré Clédor Ly, un avocat de M. Sonko.
L'arrestation de l'opposant dans cette affaire en mars 2021 avait contribué à déclencher des émeutes qui avaient fait une douzaine de morts. M. Sonko a plusieurs fois réitéré que son renvoi devant une chambre criminelle ne l'empêcherait pas d'être candidat à la présidentielle de 2024.
Il avait, au lendemain de ce renvoi, dénoncé une "vraie fausse affaire judiciaire, une affaire strictement politique, instrumentalisée par le pouvoir de Macky Sall dans le dessein exclusif d'écarter un candidat qui, de loin, semble être un des mieux placés pour remporter la prochaine élection présidentielle".
M. Sonko est, dans une affaire distincte, poursuivi par le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang, un responsable du parti présidentiel, pour "diffamation, injures et faux". Le procès, prévu le 16 mars, pourrait être déterminant pour sa candidature en 2024, les textes prévoyant une radiation des listes électorales, et donc une inéligibilité, dans certains cas de condamnation.
Le président Macky Sall, élu en 2012 pour sept ans et réélu en 2019 pour cinq ans, maintient le flou sur son intention de briguer un nouveau mandat en 2024.