"C'est un message que nous adressons à tous les groupes qui souhaitent acquérir des médias: respectez l'indépendance et le professionnalisme des journalistes, gardez vos distances", a déclaré le président de la Commission nationale des communications (NCC), Chen Yaw-Shyang après la publication de cette décision prise à l'unanimité.
La NCC a accusé le milliardaire Tsai Eng-meng, propriétaire de la chaîne d'alimentation Want Want et principal actionnaire de la chaîne de télévision CTi, d'intervenir dans ses couvertures avec un biais ouvertement pro-Chine.
La chaîne de télévision CTi a condamné la décision de la NCC affichant sur sa page facebook: "La liberté de la presse est morte" et annonçant sa décision de faire appel.
Contrairement à la Chine, à Taïwan les médias sont indépendants, mais Pékin exerce des pressions sur les patrons de presse taïwanais qui ont pour la plupart des intérêts commerciaux importants sur le continent, selon Reporters sans frontières.
La Chine a accentué ses pressions militaires et diplomatiques sur Taïwan depuis l'élection en 2016 de la présidente Tsai Ing-wen. Celle-ci rejette la vision de Pékin et du précédent gouvernement taïwanais selon laquelle l'île et le continent font partie d'une "seule Chine".
Taïwan est peuplé de quelque 23 millions d'habitants. L'île est dirigée depuis 75 ans par un régime qui s'y était réfugié durant la guerre civile chinoise après la prise du pouvoir sur le continent par les communistes.