"Alors que nous mettons fin aux opérations de sauvetage, le bilan s'établit à 22 morts, tous des hommes", a déclaré dimanche après-midi à la presse le responsable par intérim des services de secours de la région, Faustine Mtitu. "Nous sommes convaincus qu'il n'y a plus d'autres corps coincés dans les débris", a-t-il annoncé, ajoutant que des mesures de sécurité n'avaient pas été respectées sur le site minier, sans plus de précisions.
Un peu plus tôt, la présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan avait annoncé "avec une grande tristesse" la mort de 21 mineurs et salué leur mémoire. "Ces compatriotes tanzaniens étaient des mineurs artisanaux de la région, essayant de gagner de quoi vivre pour eux et leurs familles, et contribuant au développement du pays", avait-elle écrit dans un message posté sur X.
Le responsable des secours n'a pas donné de détails sur les circonstances exactes de l'accident, dont on ignorait précisément quand il est survenu.
Inondations mortelles en décembre
La Tanzanie est le quatrième producteur d'or du continent et les accidents miniers n'y sont pas exceptionnels, les mineurs étant souvent dépourvus d'équipements de sécurité adéquats. En janvier 2017, 15 d'entre eux avaient été secourus après être restés bloqués sous terre pendant deux jours, après l'effondrement de leur mine artisanale.
La Tanzanie et d'autres pays d'Afrique de l'Est tels que le Kenya, l'Ethiopie et la Somalie sont confrontés depuis plusieurs semaines à des pluies torrentielles liées au phénomène météorologique El Niño, qui ont déplacé plus d'un million de personnes en Somalie et fait plus de 300 morts dans la région.
De telles précipitations sont susceptibles de fragiliser les structures de soutènement de mines, notamment artisanales. Les autorités tanzaniennes n'ont toutefois pas établi en l'état de lien entre l'accident et les mauvaises conditions météorologiques.
Début décembre, 76 personnes ont péri dans des glissements de terrain dans le nord de la Tanzanie, dans la région de Katesh. Ces inondations ont poussé 5.600 personnes à fuir leurs foyers. Cette situation d'urgence dans le nord du pays avait conduit la présidente à écourter sa participation à la 28e conférence des Nations unies sur le climat (COP28) à Dubaï.
El Niño, généralement associé à une augmentation des températures, à des sécheresses dans certaines parties du monde et à des fortes pluies dans d'autres, devrait se prolonger jusqu'en avril.
Forum