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Tanzanie: le gouvernement opposé à une réforme de la commission électorale


Freeman Mbowe, président du principal parti d'opposition, le Chadema, à Kawe, Dar-es-Salaam, Tanzanie, le 15 octobre 2005.
Freeman Mbowe, président du principal parti d'opposition, le Chadema, à Kawe, Dar-es-Salaam, Tanzanie, le 15 octobre 2005.

Le gouvernement tanzanien a rejeté jeudi l'idée de réformer la commission nationale électorale accusée par l'opposition de ne pas être indépendante et de servir les intérêts du parti au pouvoir.

"Cette commission a été mise en place conformément à la Constitution qui consacre son indépendance. La commission est indépendante et ne souffre d'aucune ingérence dans son fonctionnement, ni de la part du Président de la République, ni d'aucun parti politique", a déclaré le Premier ministre Kassim Majaliwa.

Le chef du gouvernement répondait à une question posée à l'Assemblée nationale par Freeman Mbowe, président du Chadema, le principal parti d'opposition.

Lundi, M. Mbowe avait appelé le président John Magufuli à réformer la commission électorale afin de la rendre plus indépendante en vue des élections générales prévues en octobre.

"La Commission n'est pas indépendante. Ceci est une réponse légère que vous regretterez un jour", a rétorqué jeudi M. Mbowe au Premier ministre, accusant le gouvernement de diriger le pays "par la force".

L'opposition estime que la commission électorale n'est actuellement pas indépendante, car ses membres sont nommés et révoqués par le chef de l'État.

La Constitution tanzanienne prévoit que le résultat de l'élection présidentielle, une fois proclamé par la commission électorale, ne peut pas être contesté devant un tribunal, d'où l'importance de cet organe.

Surnommé "Tingatinga" (bulldozer en swahili), le président Magufuli, qui devrait se représenter à la prochaine présidentielle, a marqué les esprits depuis sa prise de fonction en 2015, en se montrant inflexible dans la lutte contre la corruption, mais il a aussi été critiqué pour son autoritarisme.

Fin octobre, Amnesty International et Human Rights Watch (HRW) ont dénoncé un recul inédit des libertés fondamentales sous son régime, qui a multiplié les actions répressives contre les médias, la société civile et l'opposition.

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