Selon le porte-parole de la police nationale, Paul Manga, qui donne l'information, plusieurs ceintures bourrées d'explosifs ont été saisies à l'aube dans un quartier de la capitale.
L’opération a été menée dans le cadre de l'enquête sur le double attentat qui a fait au moins 38 morts le 15 juin dans la capitale.
Une cellule active d’un réseau terroriste a été démantélée, selon une annonce du procureur de la République de N'Djamena, Alghassim Kassim, faite avant l’opération de la police.
Le procureur a révélé que 60 personnes ont été interpellées, dont des ressortissants tchadiens, camerounais, nigérians et maliens.
L'un des trois auteurs de l'attentat du 15 juin - tous tués pendant l'intervention des forces de sécurité - a été clairement identifié et les deux autres sont en cours d'identification, a déclaré M. Kassim. D’après lui, ce sont des débris des kamikazes ont permis de déterminer que les terroristes ont porté des gilets explosifs spécialement constitués de tissu noir.
M. Kassim a aussi confié à l’Agence France Presse (AFP) que les fragments (d'engins explosifs) collectés sur les lieux de l'attentat sont identiques. Une source locale a indiqué que des enquêteurs américains sont arrivés à N'Djamena et se sont vus remettre les débris des explosifs pour examen approfondi.
L'armée tchadienne est engagée en première ligne dans une opération militaire régionale depuis le début de l'année contre l'insurrection de Boko Haram, qui s'est étendue au-delà du nord-est du Nigeria vers les pays limitrophes: Tchad, Niger et Cameroun.
Dimanche, l'armée tchadienne positionnée à Fotokol, dans l'extrême nord du Cameroun, a ainsi "intercepté des éléments de Boko Haram" venus se ravitailler dans la ville nigériane frontalière de Gamboru, selon une source militaire tchadienne.
"Au cours de cette opération l'armée tchadienne a tué 8 éléments de Boko Haram, récupéré un véhicule avec des vivres, six motos et des grenades", a précisé cette source.
Avec AFP