A trois semaines de cette messe internationale en faveur du Tchad, plus de 300 projets sectoriels, compilés dans un document - le Plan National de développement (PND) - sont déjà prêts à être présentés aux partenaires.
Selon le ministre de l’Economie, de la Planification et du Développement, Ngueto Yambaye, cette politique de développement, la première du genre, est un financement projet par projet et non un appui budgétaire au trésor.
Ce projet comporte quatre axes, notamment le renforcement de l’unité nationale, de la bonne gouvernance et d’un Etat de droit, le développement d’une économie forte et compétitive, ainsi que l’amélioration de la qualité de vie de la population tchadienne.
Mbairassem Ismaël, économiste, membre de la société civile et du Laboratoire d’étude et de recherche en économie appliquée et de gestion à l’Université de N’Djamena, se dit pessimiste quant à la gestion de ces projets, si les bailleurs de fonds arrivent à les financer.
L’opposition politique, par la voix de son chef, Saleh Kebzabo, menace d’envoyer une délégation à Paris pour une contre-conférence si le président Déby ne prend pas en compte sa principale revendication.
Face à cette déclaration, le gouvernement sort de son silence. Pour Madeleine Alingué, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, vu la crise financière et économique que traverse le pays, un homme politique soucieux du bien-être de la population ne parle pas comme ça.
André Kodmadjingar, correspondant à N'Djamena