Depuis le 11 avril, jour de l'élection présidentielle remportée par Idriss Déby, les rebelles du Front pour l'alternance et la concorde au Tchad (FACT), mènent une offensive contre le pouvoir et ont promis de "marcher" sur N'Djamena, la capitale.
"Les combats continuent dans le Kanem, il faut continuer à se battre sinon ils vont nous déstabiliser", a déclaré à l'AFP le général Azem Bermandoa Agouna, porte-parole du Conseil militaire de transition (CMT) au pouvoir depuis la mort du maréchal-président Déby.
L'armée tchadienne a bombardé mardi des positions du FACT, selon des sources sécuritaires. Les combats se déroulent à environ 300 km au nord de N'Djamena. C'est dans cette région désertique du Kanem, le long de la frontière avec le Niger, à mi-chemin entre le Lac Tchad et le Tibesti (Nord), qu'Idriss Déby a été tué alors qu'il était au front.
Le fils de ce dernier, Mahamat Idriss Déby, a pris la tête de la junte militaire et s'arroge presque tous les pouvoirs.
Le FACT, dirigé par Mahamat Mahadi Ali, un chef rebelle longtemps exilé en France, a lancé une offensive depuis la Libye où il était basé.
De violents combats ont opposé la semaine dernière dans le Kanem les colonnes rebelles aux troupes gouvernementales. L'armée tchadienne a revendiqué avoir tué 300 combattants le 19 avril et 246 autres ont été capturés et déférés au parquet de N'Djamena, selon la justice.
Aucun chiffre n'était disponible du côté de l'armée. Des renforts ont néanmoins été envoyés dans le Kanem, selon des sources sécuritaires.
Dimanche, le CMT a annoncé qu'il n'y aurait "ni médiation ni négociation" avec les rebelles du FACT et a demandé à l'allié nigérien de l'aider pour "capturer" Mahamat Mahadi Ali.