"L'année 2019 sera marquée par la tenue des élections législatives et communales", a-t-il dit lors de ses voeux de Nouvel An.
Les dernières législatives ont eu lieu en 2011. La troisième législature à l'Assemblée aurait dû se terminer le 21 juin 2015, mais une loi constitutionnelle l'a prolongée.
"Il n'appartient pas au président de la République du Tchad de fixer les dates des élections. C'est la Commission électorale nationale indépendante (CENI) - qui doit dans le meilleur des cas être mise en place mi-janvier - qui pourra dire la date des élections, conformément au code électoral", a réagi l'opposant Saleh Kebzabo à l'AFP.
"Idriss Déby ne parle pas non plus des libertés constamment violées ou d'une volonté d'améliorer la transparence électorale", a-t-il ajouté.
Le 23 décembre, lors de sa visite au Tchad, le président français Emmanuel Macron avait promis d'aider financièrement le pays à organiser les scrutins.
Idriss Déby espère obtenir 30 milliards de francs CFA (plus de 45 millions d'euros) auprès de la communauté internationale pour ces élections.
Idriss Déby espère également une sortie de crise de l'économie tchadienne, toujours marquée par la chute du prix du baril de pétrole en 2014 et les mesures d'austérité prises par le gouvernement tchadien en 2016.
"L'année qui commence sera une année charnière pour la bataille de la transformation structurelle de notre économie", selon le président tchadien, qui fait référence au plan de diversification de l'économie reposant "sur l'agriculture et l'élevage".
Le président tchadien a aussi promis que l'accord avec les travailleurs du secteur public, qui a mis fin à cinq mois de grève, "sera respecté".
Signé fin octobre, l'accord prévoit de maintenir à 65% de leur niveau le montant des primes et indemnités de salaires des fonctionnaires. Elles auraient dû être réduites de 50% après des mesures d'austérité.
"D'autres actions visant à améliorer davantage les conditions de vie et de travail seront envisagées au fur et à mesure que s'estomperont les effets de la conjoncture", a ajouté Idriss Déby.
"Le discours brille par son manque de chiffre, au niveau des données économiques. Le pays s'enfonce plutôt dans la misère", a estimé Saleh Kebzabo.
Avec AFP