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Le comité chargé de dialoguer avec les groupes armés entame ses travaux au Tchad


Des rebelles du Front pour le changement et la concorde au Tchad (FACT), capturés lors des combats dans le nord du pays, sont photographiés au quartier général de l'armée à N'Djamena, au Tchad, le 9 mai 2021.
Des rebelles du Front pour le changement et la concorde au Tchad (FACT), capturés lors des combats dans le nord du pays, sont photographiés au quartier général de l'armée à N'Djamena, au Tchad, le 9 mai 2021.

Le président du comité chargé au Tchad de discuter avec les groupes armés a ouvert vendredi les travaux de sa commision à N'Djamena, déclarant que "le temps du dialogue est arrivé", a constaté un journaliste de l'AFP.

Le 20 avril, en annonçant la mort dans des combats contre des rebelles du maréchal Déby, qui venait d’être déclaré réélu après 30 années au pouvoir, le général Mahamat Déby, 37 ans, était proclamé chef de l’Etat à la tête d’un Conseil Militaire de Transition (CMT), composé de 14 autres généraux fidèles à son père.

Le CMT avait aussitôt révoqué le gouvernement, dissous l'Assemblée nationale et abrogé la Constitution. La junte promettait des élections "libres et transparentes" dans un délai de 18 mois, renouvelable une fois, et de désigner rapidement un parlement intérimaire en attendant les scrutins, le Conseil national de transition (CNT). Il a mis cinq mois à voir le jour.

Mahamat Idriss Déby Itno a ensuite mis en place en août un comité technique spécial, dirigé par l’ancien président Goukouni Weddeye, chargé de préparer la participation des groupes rebelles au dialogue national inclusif, qui doit conduire à des élections présidentielle et législatives.

"Je me permets de dire humblement et sincèrement à nos frères politico-militaires, que le temps du dialogue est arrivé", a déclaré vendredi lors d'une conférence de presse M. Weddeye.

Le comité, composé de 28 membres, dont plusieurs proches du nouveau chef de l’Etat et généraux influents de l'armée tchadienne, doit rendre son rapport le 30 novembre.

"Je souhaite sincèrement (...) que le plus grand nombre d'entre vous puisse participer", a déclaré l'ancien chef de l’État tchadien, évoquant des "acteurs présents au Tchad comme à l'étranger".

Plusieurs groupes rebelles tchadiens sont basés en Libye, au Soudan ou dans les zones frontalières avec ces pays, parmi lesquels le Front pour l'alternance et la concorde au Tchad (FACT), à l'origine d'une offensive le 11 avril sur N'Djamena qui a entraîné la mort du président Déby.

Le 10 août, Mahamat Idriss Déby Itno avait déjà lancé "un appel pressant aux politico-militaires" pour créer "une impulsion collective de la dynamique de l’unité nationale et du vivre-ensemble". Le gouvernement avait ensuite précisé que cette invitation concernait "tous les groupes armés sans exception".

Le régime avait jusqu'à alors exclu de discuter avec le FACT.

"Nous n'avons pour l'heure pas été contactés pour participer à ce comité", a déclaré à l'AFP Hissein Brahim, membre du pôle diplomatie du FACT.

L’histoire du Tchad indépendant est ponctuée d’épisodes de rébellions armées venues du nord, de la Libye ou du Soudan voisin. Idriss Déby était lui-même arrivé au pouvoir en 1990 à la tête de forces rebelles ayant foncé sur N’Djamena.

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