Les présélectionnés ont déjà démarré leurs épreuves de préparation et seront casernés dans un hôtel de la place vers la fin du mois de février. Et le mois de mars ne sera pas de tout repos. Ils auront 8 séances d'entraînement par semaine, selon des sources.
Pour le sélectionneur national du comité de normalisation du football tchadien, Mahamat Allamine Abakar, des matchs amicaux sont prévus du 8 au 16 mars prochains au Cameroun.
Les préparatifs en cours suscitent inquiétudes et interrogations chez les adeptes du ballon rond.
Pour quelques anciens joueurs et entraîneurs de l’équipe des SAO, une équipe nationale ne peut être mise sur pied qu’à l’issue d’un championnat national ou d’un championnat de ligue. Pour eux, se baser uniquement à N’Djamena pour sortir une liste, ce n’est pas la meilleure manière de procéder.
"Je suis vraiment pessimiste puisqu’il n’y a pas championnat depuis 2 ans et ça va être un peu difficile", a déclaré un ancien international, ajoutant que "ça serait difficile parce que le Tchad ne s’en sortira pas, même pas un match nul avec la Gambie qui a la compétition dans la jambe".
Pour Me Hissein Ngaro, expert de la confédération africaine d'athlétisme, il se pose un sérieux problème au niveau de l’encadrement technique.
"Pour être sélectionneur, il va falloir passer par une formation. Est-ce que les sélectionneurs sont à même de former l’équipe technique ? parce que le football tchadien n'a pas évolué à l’extérieur depuis très longtemps", ajoute-t-il.
Face à ces difficultés, Me Hissein Ngaro souhaite que le Tchad gèle sa participation pour deux ans afin de mieux s’organiser.
"Connaissant bien la léthargie dans laquelle le football vit depuis bientôt 2 ans, comment nos joueurs font-ils devant des équipes qui viennent à peine de finir une CAN ? Et même entre eux, est-ce qu’ils pourraient avoir une symbiose dans le système de jeu de ces trente joueurs ?", s'interroge-t-il.
La léthargie dans la gestion du football tchadien a amené la CAF et la FIFA à suspendre la fédération tchadienne de football. Un comité de normalisation a été mis sur pied et a un mandat d’un an pour remettre les pendules à l’heure.