Les opposants, dont les deux chefs de partis Mahamat Bahr Bechir et Gapili Godebne, sont à la maison d'arrêt de N'djamena, poursuivis pour "participation à un attroupement non autorisé ", selon la même source.
"Ils ont été placés sous mandat de dépôt et attendent leur jugement mais les greffiers sont en grève, ce qui suspend tout", a indiqué à l'AFP un porte-parole de l'UNDR, principal parti d'opposition.
"Ils sont entassés à 100 avec d'autres détenus (...) Ils ont le moral haut et plus que jamais déterminés à défendre la volonté de notre peuple", a écrit sur Twitter l'un de leurs soutiens, Abdelkerim Yacoub Koundougoumi.
Les militants ont été arrêtés jeudi 16 novembre lors d'une marche dans les rues de la capitale à l'appel de l'opposition qui s'était repliée sur un local politique pour tenir une réunion interdite par les autorités. La "parade", selon les termes de l'opposition, avait été dispersée par des gaz lacrymogènes.
Les partis d'opposition réunis dans un Front d'opposition national pour l'alternance et le changement (FONCAC) demandent la "libération immédiate et inconditionnelle des personnes arrêtées".
L'opposition se dresse contre le gouvernement et sa gestion de la crise sociale à l'origine de grèves qu'observent depuis plusieurs mois les fonctionnaires dans l'éducation et la santé pour le paiement d'arriérés de salaires.
De son côté, le syndicat des magistrats du Tchad (SMT) a suspendu en début de semaine sa grève pour un mois. Cette décision intervient après une rencontre avec le président Déby vendredi dernier.
"Le président Déby a dit qu'il va examiner avec sérénité notre revendication", a rapporté à l'AFP le responsable du syndicat Djonga Arafi.
"Nous avons décidé suspendre la grève pour un mois pour voir si réellement le gouvernement répondra à notre revendication", a-t-il ajouté.
Avec AFP