La coalition pro-Kabila Front commun pour le Congo (FCC) accuse des "jeunes délinquants et drogués, combattants de l'UDPS" de M. Tshisekedi, principal parti d'opposition, d'avoir attaqué une marche en faveur de son candidat à l'élection présidentielle, Emmanuel Ramazani Shadary, samedi, à Mbuji Mayi au Kasaï oriental.
"Le bilan fait état de 35 blessés graves et des fractures dans le camp des participants à la marche", écrit le chargé de communication du FCC dans le Kasaï oriental, Vincent Ngoyi Ngoyi, dans un communiqué.
Lundi matin, le gouverneur du Kasaï oriental, Alphonse Ngoyi Kasanji, a fait état de "15 blessés soignés à l'hôpital" chez les partisans de M. Ramazani Shadary.
Le FCC accuse également "ces jeunes" d'avoir pillé la résidence d'une responsable de la majorité.
Pour sa part, l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a accusé lundi les autorités d'avoir procédé à l'arrestation de ses militants, encerclé son siège dans la nuit de dimanche à lundi, et arraché des affiches de campagne.
Au total 45 militants ont été arrêtés en 48 heures, selon une source à Kinshasa proche du président et candidat de l'UDPS à la présidentielle, Félix Tshisekedi, élu de la région diamantifère de Mbuji-Mayi.
"Les policiers sont en train de partir (du siège), il y a une présence discrète. Le président (Thsisekedi) a lancé des appels au calme", a ajouté cette source lundi matin.
"Une vingtaine de nos militants ont été arrêtés samedi et croupissent encore au cachot à la police. Un de nos candidats aux législatives nationales est porté disparu. J'ai saisi la Monusco (Mission des Nations unies au Congo) et la police", a déclaré sur place à un correspondant de l'AFP le président fédéral de l'UDPS au Kasaï oriental, Me Denis Kalombo.
"Pour des raisons de sécurité, on a déployé des policiers" autour du siège de l'UDPS, a reconnu un membre du cabinet du gouverneur, Vincent Ngoyi, joint par l'AFP. Il a accusé les militants de l'UDPS d'avoir "causé beaucoup de casse le samedi".
Riche en diamant, le Kasaï a basculé dans la violence entre septembre 2016 et mi-2017 après la mort d'un chef coutumier anti-pouvoir, Kamuina Nsapu, tué par les forces de sécurité.
Les violences attribuées aux forces de sécurité et aux milices Kamuina Nsapu ont fait plus de 3.000 morts et 1,4 million de déplacés de sources humanitaire, onusienne et catholique.