Le président congolais, Félix Tshisekedi, est arrivé en début d'après-midi dans un hôtel du centre de la capitale angolaise, a constaté un journaliste de l'AFP. Le président rwandais Paul Kagame, qui était annoncé, est finalement représenté par son ministre des Affaires étrangères, Vincent Biruta.
Les délégations ont été reçues par le président angolais et médiateur désigné par l'Union africaine, Joao Lourenço. L'est de la RDC est en proie depuis près de 30 ans aux violences de groupes armés, pour beaucoup hérités de guerres qui ont ensanglanté la région dans le sillage du génocide rwandais de 1994.
Après une accalmie, la région connaît un regain de tensions depuis fin octobre. Les rebelles du M23 ("Mouvement du 23 mars"), ancienne rébellion tutsi qui a repris les armes fin 2021 en reprochant à Kinshasa de ne pas avoir respecté des accords sur la démobilisation de ses combattants, ont pris du terrain en avançant sur Goma (est).
La RDC accuse le Rwanda de soutenir cette rébellion, ce que Kigali conteste systématiquement. Kinshasa a affirmé mardi qu'il était "hors de question" de discuter avec les rebelles du M23 avant leur retrait des zones qu'ils occupent dans l'est du pays.
Un cessez-le-feu avait été conclu en juillet à Luanda. Mais l'accord entre les chefs d'Etat des deux pays voisins avait été immédiatement violé sur le terrain.
Le chef d'Etat burundais, également président de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC), Évariste Ndayishimiye, est présent à Luanda ainsi que l'ex-président kényan, Uhuru Kenyatta, en tant que facilitateur de l'EAC pour la paix en RDC.
Les sept pays de l'organisation - Burundi, Kenya, Ouganda, RDC, Rwanda, Soudan du Sud, Tanzanie - ont décidé en juin de l'envoi d'une force régionale en cours de déploiement. L'EAC a pour sa part annoncé de prochaines discussions de paix à Nairobi.
Mais Kinshasa a affirmé mardi qu'il était "hors de question" de discuter avec les rebelles du M23 tant qu'ils ne se seraient pas retirés des zones qu'ils occupent dans l'est du pays.