"Il est trop tôt pour relier la bombe à une attaque terroriste car aucun groupe est venu en revendiquer la responsabilité jusqu'ici", a déclaré mardi Werachon Sukhondhapatipak, porte-parole du gouvernement.
Dans le sud de la Thaïlande, en proie à un conflit qui a fait plus de 6.300 morts depuis 2004, les attentats sont fréquents mais moins bien moins meurtriers. Et aucune attaque n'a jamais été confirmée à l'extérieur de cette région malgré les années de guerre.
"La fabrication de la bombe ne semble pas similaire à celles employées dans le sud", a-t-il ajouté.
Depuis mai 2014, la Thaïlande est gouvernée par la junte militaire, qui a pris le pouvoir pour mettre fin à des mois de manifestations meurtrières contre l'ancien gouvernement élu.
Le pays reste tendu et profondément divisé après près d'une décennie de troubles politiques, conclus par deux coups d'Etat. L'ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra, qui s'est exilé pour fuir des poursuites judiciaires, est notamment au coeur des fractures du royaume.
Après l'attaque, de nombreux pays ont réagi exprimant leur compassion. Dans un communiqué, le Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est dit choqué.
Les Etats-Unis et la France ont recommandé à leurs ressortissants d'éviter cette zone et d'être prudents dans la capitale thaïlandaise.
Très populaire, le lieu de l'attentat est un sanctuaire dédié au dieu hindou Brahma, qui attire aussi chaque jour des milliers de fidèles bouddhistes.
(AvecAFP)