"Les images d'enfants détenus dans ce qui semble être des cages sont profondément choquantes. C'est une erreur, nous ne sommes pas d'accord avec cela, ce n'est pas l'approche britannique", a déclaré devant les députés la dirigeante conservatrice, qui recevra le président américain Donald Trump mi-juillet au Royaume-Uni.
"Lorsque j'étais ministre de l'Intérieur, j'ai mis fin aux détentions des familles avec enfants", a-t-elle souligné.
"Quand nous ne sommes pas d'accord avec les États-Unis, nous le leur disons", a-t-elle ajouté, indiquant qu'elle évoquerait le sujet des enfants séparés avec le président américain.
"Il y aura une série de questions dont je discuterai avec le président Trump (lors de sa visite au Royaume-Uni), une série de questions concernant nos intérêts communs", a-t-elle précisé, citant notamment "la sécurité et la défense".
La séparation des enfants de leurs parents sans-papiers, pour beaucoup fuyant la violence en Amérique centrale, fait scandale aux Etats-Unis, et a déclenché une pluie de critiques à l'encontre de Donald Trump.
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Ce dernier se rendra le 13 juillet au Royaume-Uni, une visite longtemps repoussée par crainte de manifestations qui finiront très certainement par arriver, le président américain comptant de nombreux détracteurs au Royaume-Uni.
L'arrivée à la Maison Blanche du milliardaire américain a tendu la "relation spéciale" unissant traditionnellement les deux alliés, compliquant la tâche de Theresa May qui compte énormément sur les Etats-Unis pour l'après-Brexit.
En cause notamment, les fameux tweets du président américain et son ingérence dans les affaires publiques britanniques, comme lorsqu'il avait retweeté des vidéos anti-musulmans relayées par un groupe britannique d'extrême droite, un acte qualifié "d'erreur" par Theresa May.
Donald Trump a aussi exaspéré les autorités britanniques avec ses tweets sur le terrorisme au Royaume-Uni ou ses attaques contre le maire de Londres Sadiq Khan.
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Les premières crispations étaient apparues quelques jours seulement après l'investiture début 2017 de M. Trump. S'exprimant sur les restrictions à l'immigration imposées à plusieurs pays musulmans par le président américain, Downing Street avait fait savoir: "Nous ne sommes pas d'accord avec ce type d'approche".
Londres a également critiqué la sortie américaine de l'accord de Paris sur le climat et regretté celle de l'accord sur le nucléaire iranien.
Avec AFP