Thomas Perriello a déclaré qu'il était à Bujumbura pour exprimer les graves inquiétudes des Etats-Unis par rapport à la crise politique qui ne cesse de s’aggraver au Burundi mais aussi pour exprimer l'espoir que ce beau pays peut retrouver un chemin de paix et de prospérité .
"Le gouvernement américain est alarmé par le langage violent et incendiaire utilisé par le gouvernement burundais ainsi que la violence commise par les forces de l’ordre et les parties contre le pouvoir. La rhétorique et les actions qui incitent à la division et la violence -que ce soit ici ou à l'étranger -sont soigneusement surveillées par la communauté internationale", a-t-il ajouté.
L’envoyé spécial américain a, selon ses propos, rencontré les membres du gouvernement, les chefs religieux, les diplomates et les intervenants humanitaires dans un effort commun pour éviter que la situation actuelle déjà fragile ne s’empire davantage.
Il a particulièrement dénoncé les violences et le harcèlement envers les medias, provoquant la fuite de plusieurs journalistes.
Il a notamment cité le cas de la reporter de la VOA en fuite et celui de Blaise Célestin Ndihokubwayo, journalsite de Radio Isanganiro, maintenu en garde à vue après son arrestation.
Pour M. Perriello, le dialogue demeure la piste de sortie de crise pour le Burundi.
"Il est crucial que toutes les parties respectent leur engagement à un dialogue international et médiatique sans conditions préalables et dans l’immédiat", a-t-il soutenu.
Ce dialogue devra, selon lui, être " intégral et inclusif, comme le déclare l’Union Africaine dans son communiqué du 17 Octobre 2015."
M. Perriello a souligé que les États-Unis réitèrent leur appui vigoureux aux efforts visant à relancer le dialogue régional entre les acteurs burundais sous la direction du président ougandais Museveni, comme indiqué par la Communauté d'Afrique de l'Est et de l'Union africaine (UA).