Tibor Nagy a fait part au nouveau président congolais de la volonté de l’administration américaine de travailler avec son gouvernement.
Mais il a aussi indiqué que Washington était à l'écoute des préoccupations de l’opposition.
"Il y a une fausse conception que Washington a toujours été du côté de l’opposition… Nous, aux Etats-Unis, nous croyons en la nécessité de parler à toutes les tendances politiques. Comme nous avons eu des discussions très fructueuses avec les membres du gouvernement, j’ai aussi exprimé le besoin de pouvoir m’entretenir avec des représentants de l’opposition. Vous savez quand nous formulons notre politique étrangère, nous sommes disposés à parler à tout le monde. Après les élections, nous avons rapidement félicité le peuple congolais pour sa participation au scrutin, nous avons ouvertement félicité le président pour sa victoire, mais nous sommes aussi prêts à écouter les autres acteurs politiques," a déclaré M. Nagy lors du point de presse qui a suivi la rencontre.
Jeudi, le Sous-secrétaire d’Etat américain en charge de l’Afrique avait rencontré les principaux conseillers du président Félix Tshisekedi, conduits par Vital Kamerhe, le directeur de cabinet de ce dernier.
Leur entretien avait tourné autour "des moyens de renforcer la coopération avec le président Tshisekedi et le gouvernement de la RDC dans sa quête pour apporter la paix et la prospérité à tous les Congolais", selon un tweet de l’ambassade américaine à Kinshasa.
Le Sous-secrétaire d’Etat américain a aussi eu une table ronde avec les dirigeants de la société sur la même question du renforcement de la coopération avec la RDC.
Lundi, M. Nagy qui effectue son premier voyage en RDC, était à Goma, dans le Nord-Kivu, dans l’est, où il a fait un don des Etats-Unis de plus de 1.800 tonnes des denrées alimentaires et du matériel de protection dans la lutte contre l’épidémie qui sévit dans cette région, faisant plus de 535 morts depuis août dernier.
M. Nagy avait déjà annoncé que son pays attendait de coopérer avec le nouveau congolais et avait constaté l’alternance à la tête du pays aux termes des élections du 30 décembre 2018.