"Le kidnapping récent de 110 écolières est déchirant", a déclaré à la presse Rex Tillerson après sa rencontre avec le président nigérian Muhammadu Buhari. "Le Nigeria a le soutien total des Etats-Unis. Nous travaillons ensemble, en tant que partenaires dans cette lutte (contre le groupe jihadiste Boko Haram)".
M. Tillerson a clairement donné la priorité aux risques jihadistes et à la sécurité pour sa première tournée en Afrique, avec des étapes au Kenya, à Djibouti, en Ethiopie et au Tchad, pays partenaire du Nigeria dans la lutte contre le Boko Haram.
"Boko Haram et le groupe Etat islamique (à qui Boko Haram a prêté allégeance en 2015) ont forcé des millions de personnes à fuir leur foyer et ont tué l'avenir de tant +d'enfants+", a-t-il déclaré.
Le Nigeria, premier producteur de pétrole en Afrique et partenaire historique des Etats-Unis, fait face à une insurrection jihadiste dans une importante partie de son territoire depuis 2009.
Les attaques de Boko Haram, et la répression par l'armée, ont fait plus de 20.000 morts. 1,6 million de personnes ne peuvent toujours pas rentrer dans leurs foyers, souffrant d'une terrible crise humanitaire et alimentaire.
Les Etats-Unis ont vendu cette année pour 496 millions de dollars d'armement militaire au Nigeria, notamment 12 avions d'attaque au sol Super Tucano A-29.
"Nous avons exprimé notre souhait d'acheter ces avions depuis trois ans", avait déclaré à l'AFP Mansur Dan-Ali, ministre nigérian de la Défense début février. "Ce n'est que récemment qu'ils ont accepté de nous les vendre. Nous avons payé directement les 496 million de dollars au gouvernement américain et nous devrions les recevoir rapidement".
L'annonce de cet achat d'armes envisagé avait été faite en mai 2016. Mais l'administration démocrate de Barack Obama avait gelé le projet juste avant de passer la main au président républicain Donald Trump en janvier, après le bombardement accidentel par l'armée nigériane d'un camp de déplacés qui avait tué 112 civils à Rann, dans le nord-est du pays.
Avec Afp