L'élu de Caroline du Sud a déposé formellement son acte de candidature auprès de la Commission électorale fédérale et a convoqué ses partisans lundi à la Charleston Southern University pour une "annonce spéciale".
Ce chrétien évangélique de 57 ans, qui place sa foi au coeur de son action politique, ne cachait pas ces derniers mois ses ambitions présidentielles.
Après sa réélection au Congrès en novembre - avec 26 points d'avance sur son rival -, il avait ainsi évoqué son grand-père qui avait voté pour Barack Obama. "J'aurais aimé qu'il vive assez longtemps pour voir un autre président de couleur et qu'il s'agisse, cette fois, d'un républicain!"
Tim Scott a placé ce grand-père, qui travaillait dans des champs de coton, au coeur de son récit familial et a témoigné des discriminations subies en tant qu'Afro-Américain. Pour autant, il assure que "l'Amérique n'est pas raciste", que les Etats-Unis sont "un pays d'opportunités, pas d'oppression".
Porteur de valeurs conservatrices sur l'avortement ou la responsabilité individuelle, il compte se distinguer de l'ex-président Donald Trump, grand favori de la primaire républicaine, avec un message optimiste. "Les familles américaines attendent de quoi espérer. Nous avons besoin d'avoir la foi. La foi en Dieu, en nous-mêmes, en l'Amérique", a-t-il tweeté avant de se lancer.
Dans un parti qui reste dominé par les hommes blancs, ses chances de l'emporter semblent, à ce stade, très limitées, avec 2% des intentions de vote contre 56% pour Donald Trump, selon les derniers sondages.
Le gouverneur de Floride Ron DeSantis, qui devrait se déclarer en milieu de semaine prochaine, plafonne pour sa part à 20%, et l'ancienne ambassadrice à l'ONU Nikki Haley à 4,3%.