Le président Museveni a décidé que des "tireurs d'élite" de l'armée et une "flotte" de véhicules blindés soient mis à disposition des députés qui seraient "ciblés" par des attaques, dans une directive envoyée au ministère des Finances.
Cette décision fait suite à l'assassinat en juin d'un député du Mouvement de résistance nationale (NRM), Ibrahim Abiriga, abattu par des hommes armés, et aux meurtres toujours non résolus ces dernières années de la directrice adjointe du ministère public Joan Kagezi et du porte-parole de la police Andrew Kaweesi.
Ces nouvelles mesures de sécurité, dont le coût n'a pas officiellement été évalué, ont été décidées fin juin, mais ne sont devenues publiques que jeudi, et ont immédiatement été vivement critiquées.
"Cette directive va coûter un bras et une jambe au pays pour la sécurité de quelques individus privilégiés", a jugé Julius Mukunda, le directeur général de CSBAG, une coalition d'organisations de la société civile surveillant l'utilisation des fonds publics.
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M. Mukunda estime que le coût pourrait s'élever à plusieurs dizaines de millions de dollars si les 456 députés se voyaient accorder ces faveurs.
Le porte-parole du Parlement Chris Obore a répondu que la mesure ne s'appliquerait "pas pour tous les députés, mais seulement pour ceux qui sont menacés", sans préciser combien pouvaient être concernés.
Un haut dirigeant de l'opposition, Muwanga Kivumbi, a estimé que cette directive était la preuve que M. Museveni avait "échoué sur la sécurité".
Avec AFP