"Des informations nous parviennent de l'hôpital de Reddington, selon lesquelles une vie a été perdue en raison d'un trauma à la tête", a affirmé le gouverneur Babajide Sanwo-Olu, affirmant qu'il s'agissait d'un "cas isolé".
Il a assuré que les autorités enquêtaient pour déterminer si la victime faisait partie des manifestants contre les violences policières, qui ont mué en une contestation inédite contre le régime et la mauvaise gouvernance.
Un peu plus tôt, il avait tweeté que la répression sanglante contre les quelque 1.000 manifestants mardi soir au péage de Lekki n'avait "pas fait de morts", contrairement aux affirmations des témoins et d'Amnesty International assurant qu'il y a "plusieurs" victimes, sans pouvoir pour l'heure confirmer leur nombre exact.
Plus de 1.000 manifestants rassemblés pacifiquement sur à ce péage à Lagos avaient été dispersés mardi soir par des tirs à balles réelles, après l'entrée en vigueur d'un couvre-feu total imposé pour éteindre le mouvement de contestation populaire qui gagne le pays depuis plus de 10 jours.
Contactée par l'AFP, l'armée nigériane n'avait pas encore réagi mercredi. Mais sur Twitter, elle a nié être à l'origine de cette fusillade, en publiant des captures d'écran d'articles accusant les militaires d'être responsables estampillées de la mention "Fake News".
Le siège d'une station de télévision incendié
Le siège de TVC, une station de télévision privée connue pour ses liens avec un éminent politicien nigérian, a été incendié à Lagos, selon son directeur.
"Des criminels ont attaqué le bâtiment à 9h30 avec des cocktails molotov, et tout notre siège est toujours en feu", a expliqué Andrew Hanlon, le directeur de la chaîne de télévision, présentée comme proche de Bola Tinubu, éminent politicien du parti au pouvoir et ancien gouverneur de Lagos.
Guterres appelle à la fin des "brutalités" policières
Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a appelé à "la fin des brutalités et des abus policiers au Nigeria", après la répression, qui a fait au moins une vingtaine de morts, des manifestations d'une ampleur inédite contre le régime.
Antonio Guterres "exhorte les forces de sécurité à faire preuve en permanence d'un maximum de retenue tout en appelant les manifestants à protester pacifiquement et à se retenir de tout acte de violence", a fait valoir son porte-parole Stephane Dujarric dans un communiqué.