"Des obus ont été tirés par les terroristes vers le camp de l'armée malienne à Tombouctou sans dégâts visibles", a affirmé à l'AFP une source militaire malienne.
L'information a été confirmée par une source policière. "Ce sont des tirs indirects venant de la direction de la localité de Goundam (près de Tombouctou) et qui n'ont pas causé de dégâts", a-t-elle dit.
Cette nouvelle attaque survient après celle menée le 14 avril à Tombouctou contre le camp de la force française Barkhane et de la Mission de l'ONU (Minusma).
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Cette attaque a coûté la vie à un Casque bleu burkinabè, et a blessé sept soldats de l'ONU, sept militaires français et deux civils maliens.
Elle a été revendiquée vendredi par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, formé en 2017, et dirigé par le chef islamiste touareg malien Iyad Ag Ghaly.
Par ailleurs, le groupe Etat islamique dans le grand Sahara (EIGS) a revendiqué dimanche "la mort de l'officier Youssouf Ag Noch dit Ahallachoch du Groupe d'autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia, pro-Bamako) le 15 avril 2018 à Gossi" (région de Tombouctou) dans un communiqué.
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La mairie et les services de sécurité de Gossi avaient le 15 avril annoncé l'assassinat de ce combattant du Gatia par deux hommes armés à moto.
L'EIGS, basé à la frontière entre le Mali et le Burkina Faso, est dirigé par Adnane Abou Walid Sahraoui, un transfuge d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Présents sur la frontière entre le Mali et le Niger, le GATIA et le MSA (Mouvement pour le salut de l'Azawad, issu de l'ex-rébellion) participent à des opérations de sécurisation aux côtés de la force française Barkhane et de l'armée malienne.
Les tirs d'obus dimanche à Tombouctou suviennent au lendemain de l'annonce par l'armée malienne qui a "neutralisé" vendredi 15 "terroristes" dans le centre du Mali. Un soldat a été tué et deux blessés dans cette opération.
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Le nord du Mali est tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda.
Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en janvier 2013 d'une intervention militaire française.
Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes, française et internationales, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes, dont l'application accumule les retards.
Avec AFP