VOA Afrique a parlé avec l’auteure de la lettre ouverte, Emefa Kpégba qui se dit satisfaite avec la mesure du gouvernement.
"L’objectif, c’est que tout Togolais ait au moins un matériel informatique. Ça peut être une tablette, ça peut être un ordinateur, avec une bourse minimum, donc, rendre accessible l’outil informatique, c’est déjà un pas avec la détaxe", se réjouit Kpégba.
L'Entente des spécialistes togolais en technologies de l'information et de la Communication (ESTETIC), estime cette mesure couronne 10 ans de plaidoyer.
"Cette mesure est très importante parce que ça va nous permettre de vulgariser réellement l’outil informatique. Ça va permettre à nos étudiants d’acquérir du matériel informatique à moins coût, ça nous permettra d’encourager nos jeunes créateurs à créer un peu plus de contenus numériques en vue de vite promouvoir de TIC (Ndlr, technologies de l'information et de la communication) pour le développement", soutient pour sa part Olivier Kouami, secrétaire général de ESTETIC.
Dans son argumentaire, le gouvernement togolais dit vouloir régler le problème de la qualité des services internet et d’assurer l’accessibilité des services de télécommunications à des prix remarquables à toutes les couches sociales.
Pour certains spécialistes, il faut faire la démarcation entre la défiscalisation du matériel informatique et le coût de la connexion l’internet.
"On ne peut pas dire puisqu’on détaxe les ordinateurs, les connexions seront moins chères… Il n’y pas de liens entre les deux", précise Jean-Marie Noagbodji, directeur général de Café informatique et télécom, une société spécialisée dans le service internet.
Une autre ingénieure en informatique, Marie-Louise Tchohou, est d’avis qu’un travail de régulation du marché s’impose pour que le consommateur final ne soit pas lésé.
Pour pouvoir jauger l’impact de cette défiscalisation, il faudra attendre l’année prochaine, car les dispositions annoncées seront prises en compte dans la loi de finances exercice 2017.