Le porte-parole du principal candidat de l'opposition, Jean-Pierre Fabre, Eric Dupuy, a affirmé à l’AFP que la Cour constitutionnelle devrait s’auto-saisir si elle faisait son travail.
M. Fabre, qui a dénoncé un scrutin frauduleux, a déclaré mercredi qu’il se considère comme le président élu.
Selon la Commission électorale nationale indépendante du Togo, M. Gnassingbé a engrangé 58,75% des suffrages et M. Fabre, 34.95%. D’autres candidats n’ont pas pu dépasser 4%.
La population a accueilli ces résultats dans le clame. L’ONU a, pour sa part, félicité le gouvernement togolais et validé ces élections qui, pour elle, ont été crédibles, libres et démocratiques.
Une partie de l’opposition a boycotté le scrutin. Des manifestations étaient organisées dans le pays en vue d’une révision constitutionnelle qui devait limiter les nombre des mandats présidentiels et ainsi empêcher à Faure Gnassingbé de prolonger le régime tenu depuis 48 ans par sa famille.
Faure Gnassingbé avait été porté au pouvoir par l'armée en 2005 à la mort de son père, le général Gnassingbé Eyadéma, qui régna d'une main de fer pendant 38 ans. Une présidentielle calamiteuse avait suivi la même année, entachée de fraudes massives et de violences (400 à 500 morts, selon l'ONU).
M. Gnassingbé avait été réélu en 2010 lors d'un scrutin contesté par l'opposition, mais jugé acceptable par la communauté internationale.