L'Ecole chinoise des Beaux-arts de la ville de Hangzhou distribue cet épais fascicule à tous les nouveaux étudiants de l'établissement, dans lequel elle entend donner des conseils de matière de sécurité personnelle.
Le manuel affirme que les filles "sont jolies, frivoles, peureuses, faibles, n'ont pas la force de se défendre, aiment bien garder leurs secrets pour elles (...), ont une faible volonté et résistent difficilement aux tentations."
Parmi les autres facteurs susceptibles d'entraîner une agression sexuelle selon ce texte, il est dit que les femmes "accordent une grande attention aux vêtements et au maquillage" et "recherchent aveuglément le confort matériel".
Un responsable de l'université s'est défendu vendredi, affirmant que les phrases incriminées, largement diffusées dans la presse et sur les réseaux sociaux, avaient été "sorties de leur contexte".
"Même si une femme court nue, ce n'est pas une raison valable pour la violer", a réagi un utilisateur du réseau social Weibo. "N'essayez pas de faire de la victime une coupable!" "On est au 21e siècle. Ce texte c'est le retour à la société féodale", a écrit un autre.
La notion de harcèlement sexuel a été inscrite dans le premier Code civil chinois voté en mai 2020.