Il vient de boucler une tournée de 10 jours a Tombouctou, Taoudenit et dans le camp des réfugiés en Mauritanie.
Le chef des Kel Ansar regrette que l'Etat n'a rien fait pour faciliter le retour des réfugiés, parce qu'aucune structure d'accueil ne fonctionne, et les infrastructures sociaux de bases manquent dans les localités d'accueil.
Deuxième du genre, cette tournée du chef de la tribu Kel Ansar a été longue, parce que le chef de la tribu est allé a la rencontre des communautés et des chefs des fractions tout comme les femmes et les jeunes de plus d'une vingtaine de localités.
"C'est une prise de contact avec les membres de ma tribu pour faire passer un message de paix", raconte Abdoul Majid Ag Mohamed Ahmad, dit Nasser chef de la tribu Kel Ansar.
En plus des régions de Tombouctou et Taoudeni, il s'est rendu au camp de réfugiés de M'Berra, sur le territoire mauritanien.
C'est grâce aux combattants du Congrès pour la Justice dans l'Azawad CJA que le chef de la tribu Kel Ansar a pu faire sa tournée sans inquiétude.
Selon Nasser, ce n'est pas parce que les gens ne veulent pas retourner chez eux, mais ce sont les conditions qui ne sont pas réunies pour faciliter leur retour, pour "retourner sur des terrains sur lesquels il n'y a rien".
Dans ces conditions, il est difficile selon d'organiser des élections sans le retour des réfugies, parce qu'ils doivent participer aux élections de proximité
A l'issue de cette tournée, les populations visitées souhaitent avoir de l'eau potable, la sécurité et le retour de l'état avant celui des réfugiés.
Kassim Traoré, correspondant à Bamako