"Les 33 activistes de Lucha (Lutte pour le changement) ont été libérés le 3 octobre tard dans la nuit par le parquet de grande instance de Goma sans être inculpés. Ils n'ont versé aucun caution", a déclaré à l'AFP l'un de leurs avocats, Me Matthieu Mugisho.
"A la police et au parquet, les interrogatoires ont tourné essentiellement autour de la création d'une rébellion et l'incitation de la population à se soulever contre le pouvoir", a ajouté l'avocat, affirmant qu'"aucune charge" n'a été retenue contre eux.
Au total, 49 personnes avaient été arrêtées samedi en RDC car elles manifestaient pacifiquement à l'appel d'un collectif d'ONG, dont Lucha, pour rappeler l'obligation légale faite à la commission chargée d'organiser des élections en RDC (Céni) de convoquer la présidentielle 90 jours avant sa tenue effective.
Seize d'entre eux, interpellés alors qu'elles marchaient à Kisangani dans la province de la Tshopo (nord-est), avaient été libérés dimanche.
La RDC traverse une crise politique aggravée par le maintien au pouvoir du président Kabila dont le deuxième mandat a pris fin le 20 décembre 2016. La Constitution lui interdit de se représenter.
Dans un accord conclu le 31 décembre 2016 par la majorité et l'opposition, sous la médiation des évêques catholiques, les élections devraient se tenir au plus tard "fin 2017".
Mais, en raison "des violences dans le Kasaï", la Céni a estimé qu'il n'était "pas possible" de tenir ce délai.
Avec AFP