"Les peines de trois ans de prison prononcées contre trois soldats de la paix congolais reconnus coupables du meurtre de 11 civils en République centrafricaine en 2014 ne reflètent pas la gravité du crime", a indiqué HRW dans un communiqué.
L'ONG, qui indique n'avoir pas pu avoir accès avant le mois de juillet au jugement rendu en avril, souligne que les trois soldats "sont maintenant libres, ayant purgé la majeure partie de leur peine dans l’attente de leur verdict".
En mars 2014, une dizaine de civils avaient été portés disparus dans les environs de Boali, à 100 km de Bangui, après une altercation entre milices antibalaka et soldats de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (Misca, remplacée depuis par une force de l'ONU, la Minusca).
Deux ans plus tard, une fosse commune avait été découverte près d'une ancienne base de la Misca à Boali, et une commission rogatoire est émise par le Congo sous pression internationale.
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"Les autorités de la République du Congo ont manqué une occasion de rendre justice pour les meurtres de civils et de montrer qu’aucun soldat de la paix n’est au-dessus des lois", a déclaré Lewis Mudge, chercheur de HRW, dans le communiqué, estimant que cette peine de prison "adresse un message regrettable aux autres soldats de la paix, à savoir qu’il y a peu de risques à perpétrer de tels crimes".
Une Cour pénale spéciale a été créée en 2015 pour juger les crimes commis en Centrafrique depuis 2003. Ses enquêtes doivent commencer au second semestre 2018.
Avec AFP