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Trois candidats à la présidentielle retenus, trois autres exclus en Tunisie


Un bulletin de vote affiché dans un bureau de vote dans le district de Mnihla, Tunis, le 17 décembre 2022.
Un bulletin de vote affiché dans un bureau de vote dans le district de Mnihla, Tunis, le 17 décembre 2022.

L'autorité électorale en Tunisie a décidé lundi de ne retenir que trois candidats à la présidentielle du 6 octobre, parmi lesquels le président sortant Kais Saied, et d'exclure trois autres postulants qui avaient été réadmis par le Tribunal administratif la semaine passée.

"Le Tribunal administratif n'a pas communiqué officiellement ses décisions (à l'autorité électorale) dans le délai prévu de 48 heures comme le prévoit la loi", a annoncé le chef de l'Autorité électorale, Isie, Farouk Bouasker, pour justifier l'exclusion de trois autres candidats.

La liste annoncée le 10 août "est définitive et non sujette à un quelconque recours", a ajouté M. Bouasker, dans une déclaration retransmise à la télévision nationale.

Mis à part le président sortant, les deux autres candidats sont Zouhair Maghzaoui, un ancien député de la gauche panarabe, et Ayachi Zammel, un industriel peu connu, chef d'un petit parti libéral.

M. Zammel a été interpellé lundi à l'aube pour des soupçons de faux parrainages dans son dossier de candidature, a indiqué un membre de son équipe de campagne.

La semaine passée, le Tribunal administratif réuni en appel avait accepté, à la surprise générale, les recours de trois candidats, considérés comme des concurrents sérieux du président Kais Saied.

Celui-ci, élu démocratiquement en 2019, est accusé de dérive autoritaire depuis un coup de force le 25 juillet 2021 lors duquel il s'est octroyé les pleins pouvoirs.

Les candidats réadmis par le Tribunal étaient Abdellatif Mekki, un ancien dirigeant du mouvement islamo-conservateur Ennadha, Mondher Zenaïdi, un ancien ministre du régime Ben Ali, et Imed Daïmi, un conseiller de l'ex président Moncef Marzouki, également proche d'Ennahdha.

Samedi, 26 ONG tunisiennes et internationales et près de 200 personnalités parmi lesquelles de nombreux juristes avaient appelé dans une pétition l'Isie à respecter les décisions du Tribunal administratif, en soulignant qu'elles étaient "exécutoires et ne pouvaient être contestées".

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