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Trois employées d'une chaîne de télévision tuées par balles Afghanistan


Des micros tendus par les médias lors d'une conférence de presse du ministre afghan des finances Hazrat Omar Zakhilwal à Kaboul, le 7 août 2012.
Des micros tendus par les médias lors d'une conférence de presse du ministre afghan des finances Hazrat Omar Zakhilwal à Kaboul, le 7 août 2012.

Trois jeunes employées d'une chaîne de télévision ont été tuées et deux autres femmes ont été blessées par des hommes armés mardi à Jalalabad, moins de trois mois après l'assassinat dans les mêmes circonstances d'une de ses présentatrices.

"Cet après-midi, trois de nos collègues, des jeunes femmes âgées de 17 à 20 ans, ont été tuées par balles par des hommes armés dans la ville de Jalalabad", a déclaré Zalmai Latifi, le directeur de la chaîne Enekaas TV.

Selon la police, un assaillant, appartenant aux talibans, a été arrêté.

Kayhan Safi, chef du département de doublage à Enekaas TV, au sein duquel les trois victimes travaillaient, a confirmé l'attaque. Il a précisé que les trois jeunes femmes, prénommées Shahnaz, Sadia et Mursal, ont été tuées alors qu'elles quittaient leur bureau pour rentrer chez elles à pied.

"Elles travaillaient avec nous depuis plus de deux ans (...) Nous sommes tous sous le choc ici", a-t-il réagi.

Début décembre, une présentatrice de télévision et activiste travaillant pour Enekaas TV, Malalai Maiwand, avait été tuée par balles avec son chauffeur à Jalalabad, en se rendant à son bureau.

"Nous avons arrêté (un assaillant) alors qu'il tentait de s'échapper au volant d'un rickshaw. Son nom est Qari Basir et il a avoué avoir mené l'attaque. Il est membre des talibans", a indiqué Juma Gul Hemat, le chef de la police de Nangarhar, province où l'attaque a eu lieu.

Zahir Adel, le porte-parole de l'hôpital de Nangarhar, a confirmé que les corps des trois employées avaient été amenés dans son établissement, ainsi que deux autres femmes qui ont été blessées.

Les assassinats ciblés de journalistes, juges, médecins, personnalités politiques ou religieuses, et défenseurs des droits humains, sont devenus de plus en plus fréquents ces derniers mois en Afghanistan.

Les victimes sont souvent tuées par balles ou dans l'explosion de bombes fixées sur leurs véhicules, aux heures de grande affluence sur les routes des grandes villes.

Les talibans nient toute responsabilité dans les attentats ciblés et l'organisation jihadiste État islamique en a revendiqué la plupart. Mais le gouvernement afghan et les États-Unis continuent à leur en imputer la responsabilité.

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