La situation semble particulièrement se détériorer dans le centre du Mali, aux confins du Burkina Faso et du Niger, zone dans laquelle se concentrent les premières opérations de la force conjointe antijihadiste du G5 Sahel, organisation régionale regroupant ces trois pays, la Mauritanie et le Tchad.
Le chef de l'Etat "décrète un deuil national de trois jours sur l'ensemble du territoire national à compter de ce lundi, en hommage à tous ceux qui ont perdu la vie ces derniers jours suite aux attaques terroristes", selon un communiqué publié sur le compte twitter officiel de la présidence.
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Quatre soldats maliens ont été tués dimanche dans une attaque suicide à Menaka, dans le nord-est du pays.
La veille, à Soumpi, dans le centre du pays, 14 militaires avaient péri dans une attaque contre leur base, selon l'armée malienne.
Le 24 janvier, toujours dans le centre du Mali 26 civils, dont six femmes et quatre enfants, ont péri dans l'explosion d'une mine au passage de leur véhicule, parti de Djibo, au Burkina Faso à destination de la foire hebdomadaire de Boni, selon le dernier bilan officiel.
"Ce qui est sûr, c'est que ces gens savent notre détermination farouche, la plus énergique, à leur barrer la route", a commenté M. Keïta, en référence aux auteurs de ces attaques, dans des déclarations publiées sur son compte twitter, lors d'une visite samedi à Boni.
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"La montée en puissance réelle du G5 Sahel" et de sa force conjointe, ainsi que la "détermination farouche" de nos forces armées maliennes "les a rendus fous", a dit le chef de l'Etat, qui a renoncé à se rendre au sommet de l'Union africaine ce weekend à Addis Abeba.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques, malgré la signature de l'accord, censé isoler définitivement les jihadistes, mais dont l'application accumule les retards.
Avec AFP