"Tôt ce matin, des individus armés ont attaqué le détachement militaire de Kelbo. Deux soldats ont été tués au cours de cette attaque", a indiqué à l'AFP une source sécuritaire.
"Quasiment au même moment un autre groupe armé a attaqué le détachement de Namissiguima. Un autre soldat a également été tué dans cette attaque", a ajouté la même source.
"Des motocyclettes et un pickup" ont été volés par les assaillants après ces attaques qui ont également occasionné "d'importants dégâts matériels", a ajouté une autre source sécuritaire, confirmant les deux attaques.
Une opération de ratissage, mené par les soldats appartenant aux "forces de sécurisation du Nord" est en cours, a précisé la même source.
Le Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, est régulièrement le théâtre d'attaques djihadistes depuis début 2015.
Le Nord et l'Est sont particulièrement touchés et Ouagadougou, la capitale, a été frappée à trois reprises.
Au total, les attaques attribuées aux groupes djihadistes, certains affiliés à Al-Qaïda, d'autres au mouvement Etat islamique, ont fait près de 700 morts depuis début 2015, selon un comptage de l'AFP, et environ 500.000 déplacés internes et réfugiés, selon l'ONU.
Sous-équipées et mal entraînées, l'armée, la police et la gendarmerie de ce pays pauvre d'Afrique de l'ouest sont incapables d'enrayer les attaques djihadistes, qui se sont intensifiées en 2019 jusqu'à devenir quasi-quotidiennes.
En novembre, les forces de défense et de sécurité ont annoncé avoir tué 50 djihadistes lors de plusieurs opérations.
Pour tenter de faire face à ces attaques récurrentes, le président burkinabé Roch Marc Christian a appelé début novembre "à la mobilisation générale contre le terrorisme" et annoncé "le recrutement de volontaires pour la défense dans les zones sous menace".