Près de 150 cardinaux-archevêques, évêques, secrétaires généraux d’une dizaine de conférences épiscopales de la sous-région ouest africaine, participent à cette troisième rencontre de Ouagadougou.
Le clergé qui a la ferme volonté de redonner un second souffle à l’action de l’Eglise dans la sous-région, veut à travers cette thématique du développement humain intégral, relever un certain nombre de défis à travers l’église famille de Dieu.
Pour le cardinal Philipe Ouédraogo archevêque métropolitain de la ville de Ouagadougou "tous les évêques de l’Afrique de l’Ouest veulent contribuer à relever les défis majeurs prioritaires et urgents des populations confiées à leurs sollicitudes pastorales".
Il poursuit : "la balkanisation de l’Afrique suite au congrès de Vienne de 1885,la pauvreté, les conflits et guerres fratricides, les maladies, le chômage, le terrorisme ; la mauvaise gouvernance, la corruption ..., comment l’Eglise famille de Dieu en Afrique occidentale pourrait-elle contribuer à éradiquer ces maux qui minent nos sociétés et comment promouvoir un développement intégral qui prenne en compte la personne humaine et sa dignité".
Et comme il fallait s’y attendre, l’actualité liée aux attaques terroristes contre les symboles religieux et les membres des communautés religieuses, s’est invitée dans la rencontre.
"Nous sommes là pour vivre église, penser église et voir ensemble comment redonner du souffle à notre action missionnaire. Vous conviendrez avec moi que l’actualité de ces derniers jours ne fait pas du Burkina Faso une destination de premier choix", souligne Mgr Paul Ouédraogo, président de la conférence épiscopale Burkina Faso-Niger.
"Et ce d’autant plus que dimanche dernier une attaque terroriste a visé expressément une communauté catholique en pleine célébration eucharistique, faisant 6 martyrs et hier encore dans le diocèse de Ouahigouya, une attaque avec 4 victimes et la destruction de la statue de la vierge marie ; au Niger à Dolbel une attaque avec le curé, blessé à la main et à la jambe où il a reçu des balles ; tout ceci dit que notre région ouest africaine est fortement troublée".
Un défi sécuritaire sur lequel a insisté le porte-parole du président de la République, le ministre Siméon Sawadogo en charge de la cohésion sociale.
"Le gouvernement du Burkina Faso examinera avec le plus grand intérêt les conclusions de cette rencontre et surtout vos propositions et contributions à la promotion de la paix et du développement humain durable dans les pays de l’espace ouest-africain".
Plusieurs personnalités se sont succédés pour exprimer l’importance de la mise en place d'un environnement qui redonne à l’homme, sa dignité et un avenir à la jeunesse africaine.