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Trump a dit à Poutine "d'arrêter" toute ingérence, selon l'ambassadrice américaine à l'ONU


Le président américain Donald Trump, à Droite, discute avec son homologue russe en marge du sommet de G20 à Hambourg, Allemagne, 7 juillet 2017.
Le président américain Donald Trump, à Droite, discute avec son homologue russe en marge du sommet de G20 à Hambourg, Allemagne, 7 juillet 2017.

M. Trump "voulait le regarder dans les yeux, lui faire savoir que (...) nous savons que vous avez interféré dans nos élections, oui, nous savons que vous l'avez fait et arrête," a révélé dans une interview avec CNN l'ambassadrice des Etats-Unis auprès des Nations unies.

Nikki Haley a affirmé que le président américain Donald Trump avait pris de front son homologue russe Vladimir Poutine, lors de leur toute première rencontre vendredi en marge du sommet du G20 en Allemagne, au sujet des accusations d'ingérence russe dans l'élection américaine.

"Il a confronté le président Poutine, il en a fait le premier sujet abordé", a déclaré l'ambassadrice des Etats-Unis dans l'extrait d'un entretien enregistré samedi qui doit être diffusé par CNN dimanche matin. "Tout le monde sait que la Russie a interféré dans nos élections".

M. Trump "voulait le regarder dans les yeux, lui faire savoir que (...) nous savons que vous avez interféré dans nos élections, oui, nous savons que vous l'avez fait et arrêtez", a-t-elle poursuivi. "Et je pense que le président Poutine a fait exactement ce que nous pensions qu'il allait faire, il a nié".

Les déclarations russes et américaines à l'issue de la rencontre entre les deux présidents divergent sur ce sujet qui empoisonne la présidence Trump depuis le début.

La Russie a toujours démenti toute ingérence dans le processus électoral de 2016.

"J'ai donné des éclaircissements. Il m'a semblé qu'il était satisfait de ces réponses" et qu'il les a "acceptées", a indiqué samedi Vladimir Poutine, confirmant le récit fait la veille à ce sujet par le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.

Mais la Maison Blanche a présenté l'entretien sous un autre jour, racontant que Donald Trump, très attendu dans son pays sur cette question, s'était montré offensif face à son homologue.

Il y a eu un "échange très long et très vigoureux" entre les deux chefs d'Etat, a affirmé le secrétaire d'Etat Rex Tillerson.

Pour Mme Haley, la version russe n'est que "la Russie qui tente de sauver la face. Et ils ne le peuvent pas. Ils ne le peuvent pas".

"Tout le monde sait qu'ils n'interfèrent pas qu'avec les élections aux Etats-Unis mais ils le font à travers d'autres continents et ils le font en essayant de causer le chaos dans ces pays", a-t-elle poursuivi.

"Les pays doivent savoir qu'il y a des conséquences lorsqu'on se mêle de nos élections", a-t-elle également affirmé, refusant de détailler.

Le 29 décembre, Barack Obama a annoncé des sanctions contre la Russie, expulsant notamment 35 diplomates considérés comme des agents russes.

Plusieurs enquêtes, dont l'une menée par le FBI, sont en cours concernant des accusations de collusion entre la Russie et des membres de l'équipe de campagne de Donald Trump. Ce dernier a rejeté ces accusations avec force.

Il a en revanche concédé jeudi à Varsovie que la Russie, mais peut-être aussi d'autres pays, avaient pu interférer dans l'élection américaine.

En octobre 2016, toutes les agences du renseignement américain avaient fait état publiquement d'une ingérence de Moscou. En janvier 2017, elles précisaient que, selon elles, Vladimir Poutine en avait lui-même donné l'ordre.

Avec AFP

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