"Plus tôt cette année Harley-Davidson a indiqué qu'ils délocaliseraient la plupart de leurs opérations sur le site de Kansas City en Thaïlande. C'était bien avant que les tarifs ne soient annoncés. Ils utilisaient ainsi la guerre des tarifs/commerciale comme prétexte", a critiqué, dans un tweet matinal, M. Trump.
Le président des Etats-Unis fait ici référence à l'annonce par le groupe américain, début 2018, de la fermeture d'un site à Kansas City (Missouri, centre). Une opération qui devait conduire à la suppression de 800 emplois dans cette usine et à la création de 450 autres d'ici 2019 sur le site de York en Pennsylvanie (est).
Mais un syndicat du célèbre constructeur, basé à Milwaukee (Wisconsin) au nord du pays, cité par des médias, affirmait le mois dernier qu'au moins une partie des emplois serait transférée en Thaïlande.
Dans un autre message publié mardi sur Twitter, Donald Trump a menacé Harley Davidson de représailles si le constructeur cherchait à écouler aux Etats-Unis des motos fabriquées à l'étranger.
"Harley doit comprendre qu'ils ne seront pas capables de revendre aux Etats-Unis sans payer une grosse taxe", a-t-il tweeté.
Lundi, le groupe américain avait annoncé son intention de délocaliser une partie de sa production pour échapper aux tarifs douaniers instaurés par Bruxelles en représailles à ceux de Washington.
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Harley-Davidson qui ne veut pas répercuter l'augmentation des droits de douane sur ses clients au risque de faire plonger ses ventes européennes et de "menacer la viabilité des concessionnaires" a donc annoncé qu'il allait déplacer une partie de sa production en dehors des Etats-Unis.
L'Union européenne a réagi mardi à la décision de Harley-Davidson. Cette délocalisation en dehors des Etats-Unis est une des "conséquences" de la politique commerciale américaine, a estimé la commissaire européenne au Commerce.
Avec AFP