Ces mesures, visant plus de 50 sociétés de transport maritime et navires qui, selon l'exécutif américain, aident Pyongyang à échapper aux sanctions.
"Aujourd'hui, nous avons imposé les sanctions les plus lourdes jamais imposées contre un pays", a lancé M. Trump à l'issue d'un très long discours lors de la conférence CPAC, grand rendez-vous annuel des conservateurs américains.
"J'espère que quelque chose de positif en sortira, nous verrons", a-t-il simplement ajouté.
Leur objectif est de continuer à couper les sources de revenus et de pétrole "que le régime utilise pour financer son programme nucléaire et son armée", a précisé la Maison Blanche.
Selon le Trésor américain, ces sanctions visent un individu, 27 entités et 28 navires localisés ou enregistrés en Corée du Nord, en Chine, à Singapour, à Taïwan, à Hong Kong, aux Iles Marshall, en Tanzanie, au Panama et aux Comores.
Le secrétaire au Trésor Steve Mnuchin a souligné qu'elles concernaient "pratiquement tous les navires" que la Corée du Nord utilise à ce jour.
Cette annonce intervient à deux jours de la fin des jeux Olympiques de Pyeongchang qui ont contribué à une spectaculaire détente sur la péninsule.
Le régime de Kim Jong Un est déjà visé par de nombreuses sanctions imposées par Washington et les Nations unies afin de le contraindre à renoncer à ses programmes nucléaire et balistique.
En 2017, le Conseil de sécurité a imposé à l'unanimité trois séries de sanctions économiques à la Corée du Nord, toutes plus fortes les unes que les autres: le 5 août (fer, charbon, pêche...), le 11 septembre (textile, limitation de livraisons de pétrole) et le 22 décembre (produits pétroliers raffinés notamment).
Il y a quelques mois, M. Trump a accusé la Chine de livrer du pétrole à la Corée du Nord malgré les sanctions, une affirmation catégoriquement rejetée par Pékin.
"Le Trésor s'attaque avec force aux voies illégales utilisées par la Corée du Nord pour échapper aux sanctions", a insisté M. Mnuchin, citant en particulier les livraisons de charbon et de pétrole.
Selon lui, les sanctions visent à rappeler "aux entreprises à travers le monde que si elles décident d'aider au financement des ambitions nucléaires de la Corée du Nord, elles ne pourront pas faire des affaires avec les Etats-Unis".
Arrivée vendredi soir à Séoul, Ivanka Trump, très proche de son père dont elle est aussi conseillère, a participé à un dîner à la Maison bleue avec le président sud-coréen Moon Jae-in.
La Maison Blanche a précisé qu'elle avait transmis un message personnel au président Moon de la part de son père concernant l'annonce de ces sanctions.
Dans un bref discours, elle a insisté sur "l'amitié" entre Washington et Séoul, mais aussi réaffirmé la détermination des Etats-Unis à mettre la "pression maximum" sur Pyongyang pour s'assurer que la péninsule coréenne soit dénucléarisée.
Pyongyang enverra dimanche à la cérémonie de clôture des JO une délégation officielle de huit membres emmenée par le général Kim Yong Chol. Mais la Maison Blanche a affirmé qu'aucune rencontre entre émissaires américains et nord-coréens n'était prévue.
Pour la cérémonie d'ouverture, le leader nord-coréen avait dépêché sa soeur Kim Yo Jong qui se trouvait à quelques rangs seulement du vice-président américain Mike Pence.
Avec AFP.