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Trump appelle l'Amérique à l'unité après la tentative d'assassinat


Le candidat républicain à la présidence, l'ancien président Donald Trump, arrive à un meeting de campagne, le samedi 13 juillet 2024, à Butler, en Pennsylvanie.
Le candidat républicain à la présidence, l'ancien président Donald Trump, arrive à un meeting de campagne, le samedi 13 juillet 2024, à Butler, en Pennsylvanie.

Donald Trump a exhorté dimanche les Américains à l'unité, au lendemain d'une tentative d'assassinat dont il a réchappé blessé à l'oreille et qui précipite dans l'inconnu une campagne présidentielle déjà sous haute tension.

L'ex-président de 78 ans avait été évacué, la joue ensanglantée, après plusieurs tirs lors d'un meeting à Butler en Pennsylvanie, qui ont fait un mort et deux blessés graves parmi les spectateurs. La personne décédée a été identifiée comme étant Corey Comperatore, 50 ans, a annoncé le gouverneur de cet Etat du nord-est. La police a également confirmé la mort de l'auteur présumé.

Le président américain Joe Biden, entouré de la vice-présidente Kamala Harris et du procureur général Merrick Garland, s'exprime depuis la Maison Blanche au lendemain de la tentatice d'assassinat de Donald Trump, le 14 juillet 2024.
Le président américain Joe Biden, entouré de la vice-présidente Kamala Harris et du procureur général Merrick Garland, s'exprime depuis la Maison Blanche au lendemain de la tentatice d'assassinat de Donald Trump, le 14 juillet 2024.

Avant d'être évacué, l'ex-président a levé le poing en l'air en signe de défi, appelant à "combattre". Il a déclaré plus tard avoir été touché par une balle qui lui a transpercé l'oreille droite.

"Seul Dieu a empêché l'impensable de se produire", a assuré dimanche le candidat républicain à la présidentielle sur sa plateforme Truth Social. "A cet instant, il est plus important que jamais que nous nous tenions unis", a ajouté l'ex-président.

Le président Joe Biden a été tenu informé des derniers développements dimanche matin par les chefs du FBI et du Secret Service (chargé de la protection des hautes personnalités politiques) et devait à nouveau s'exprimer devant les Américains à 17H30 GMT, a indiqué la Maison Blanche. Samedi soir, il s'était dit soulagé d'apprendre que son adversaire républicain en novembre aille bien et avait condamné de "telles violences".

Explosifs

Le Secret Service a affirmé que le suspect avait "tiré plusieurs coups de feu en direction de la scène depuis une position élevée" située à l'extérieur du périmètre du meeting à quelque 150 mètres de distance, avant d'être "neutralisé" par les agents. Le FBI a confirmé qu'il s'agissait d'une tentative d'assassinat et a identifié l'auteur: "Thomas Matthew Crooks, 20 ans, de Bethel Park, Pennsylvanie". Son mobile reste inconnu.

Selon plusieurs médias américains, des explosifs ont été retrouvés dans son véhicule garé non loin du lieu du meeting. Une vidéo, publiée par le site américain TMZ montre le tireur allongé sur le ventre, sur le toit d'un bâtiment et tenant un fusil. "L'homme a de longs cheveux bruns et il semble porter une chemise grise, pantalon kaki", commente le site spécialisé dans les célébrités.

Le suspect, inscrit comme électeur républicain selon plusieurs médias, semble avoir agi seul. Son père, Matthew Crooks, a déclaré à CNN qu'il essayait "de comprendre ce qui se passe" et qu'il ne s'exprimerait pas avant d'avoir parlé aux forces de l'ordre.

Le candidat républicain, qui venait de commencer son discours par une de ses habituelles tirades contre l'immigration, s'est aussitôt abrité derrière son pupitre avant d'être entouré et protégé par des agents. Il s'est ensuite relevé, la chevelure ébouriffée et le visage ensanglanté, avant d'être emmené jusqu'à un véhicule pour être évacué. Dans l'assistance, des cris d'effroi ont fusé, des spectateurs se sont jetés à terre.

Questions sur le dispositif

La tentative d'assassinat a suscité l'indignation chez nombre de dirigeants à travers le monde, du Royaume-Uni au Japon, en passant par la France et Israël. L'événement a déjà ravivé les tensions politiques et des théories du complot ont inondé les réseaux sociaux.

Le sénateur J.D. Vance, un des colistiers putatifs de Donald Trump, a affirmé que la "rhétorique" de Joe Biden avait "conduit directement" à l'attaque, tandis que le président républicain de la Chambre des représentants Mike Johnson a dit sur NBC que les propos incendiaires devaient "cesser". t des questions ont commencé à émerger sur le dispositif de sécurité autour de Donald Trump, censé être l'une des personnalités les plus protégées au monde.

De nombreux témoins ont déclaré avoir vu le suspect avant les tirs et avoir alerté la police de Butler. "Très franchement, je suis surpris qu'il ait pu monter sur ce toit et tirer", a déclaré dimanche le procureur du comté de Butler, Richard Goldinger, à la chaîne MSNBC.

Le Secret Service a démenti dimanche avoir refusé des moyens supplémentaires pour assurer la sécurité de Donald Trump en amont du meeting. Les conséquences de cet événement sur la campagne pourraient être immenses. Il vient comme un révélateur des tensions politiques traversant une société américaine à cran.

Ces derniers jours, l'attention se focalisait sur les doutes quant à la santé de Joe Biden, 81 ans, et sa capacité à affronter Donald Trump depuis leur débat fin juin, marqué par la performance calamiteuse du démocrate. Donald Trump a confirmé dimanche son intention de se rendre à Milwaukee, où a lieu la convention républicaine à partir de lundi et au terme de laquelle il doit être officiellement investi candidat du Parti républicain à la présidentielle du 5 novembre.

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