"On va quitter la Syrie très vite", "vraiment très bientôt", a dit le président américain à plusieurs reprises au cours d'un discours dans l'Ohio. "On va rentrer au pays, chez nous, où nous voulons être", a-t-il insisté, sans donner plus de précisions.
"On va bientôt avoir repris 100% du califat, comme ils l'appellent", a-t-il ajouté au sujet des territoires occupés par l'EI en Irak et en Syrie ces dernières années et dont le groupe jihadiste a été chassé, à la fois par les forces irakiennes, le régime de Damas et ses alliés russes et iraniens, ou encore la coalition internationale menée par les Etats-Unis et leurs alliés arabo-kurdes.
Les déclarations du président des Etats-Unis semblent en contradiction avec ce que disait, mi-janvier, son ex-secrétaire d'Etat. Dans un discours sur la stratégie américaine en Syrie, Rex Tillerson avait affirmé que l'armée américaine, qui a déployé près de 2.000 hommes sur place, resterait dans ce pays jusqu'à la défaite totale de l'EI, mais aussi pour contrer l'influence iranienne et, au bout du compte, aider à chasser le président Bachar al-Assad.
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"Il est crucial, pour notre intérêt national, de maintenir une présence militaire et diplomatique en Syrie", avait déclaré le chef de la diplomatie américaine, finalement limogé mi-mars par Donald Trump en raison de divergences sur plusieurs dossiers.
Il avait appelé à ne pas "faire la même erreur qu'en 2011", lorsque "un départ prématuré d'Irak a permis à Al-Qaïda de survivre" dans ce pays avant de muer pour donner vie au groupe Etat islamique.
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Interrogée sur la portée des propos présidentiels, la porte-parole du département d'Etat Heather Nauert n'a pas été en mesure jeudi de préciser les intentions américaines. Mais elle a assuré ne pas être au courant d'un changement de politique en cours.
Avec AFP