Cette décision, accompagnée d'une dizaine d'autres commutations et grâces, alimente les spéculations sur la volonté du milliardaire républicain d'user de ce droit régalien en faveur de certains de ses proches écroués ou sur le point de l'être.
Tous les yeux sont rivés à Washington sur le cas de Roger Stone, qui a conseillé Donald Trump avant et pendant sa campagne présidentielle, et été reconnu coupable de mensonge au Congrès et de subornation de témoin dans le cadre de l'enquête sur l'ingérence russe dans l'élection américaine de 2016.
La commutation signifie que Rod Blagojevich peut sortir de prison, mais que sa condamnation n'est pas effacée.
"Il a passé huit ans en prison, c'est long", a souligné M. Trump lors d'un échange avec les journalistes avant de s'envoler pour Las Vegas.
"Je ne le connais pas très bien, je l'ai rencontré une ou deux fois (...) Il avait l'air d'être de quelqu'un de très bien", a-t-il ajouté en évoquant l'ex-gouverneur, qui avait participé en 2010 à son émission de téléréalité "The Apprentice".
Après son élection à la Maison Blanche en 2008, Barack Obama avait démissionné du Sénat. Or, en cas de vacance, c'est au gouverneur de l'Etat concerné de nommer un nouveau sénateur jusqu'à l'élection sénatoriale suivante.
Rod Blagojevich, qui occupait alors ce poste, avait tenté de monnayer ce siège en réclamant en échange des postes haut placés ou très bien rémunérés pour lui et son épouse.
Interrogé sur sa volonté d'accorder le droit de grâce à certains de ses proches, M. Trump est resté évasif.
Roger Stone pourrait-il faire partie de la prochaine liste? "Je n'y ai pas réfléchi", a-t-il répondu. "Je pense qu'il a été traité de manière très injuste", a-t-il cependant ajouté.
"Je pense que le général (Michael) Flynn a été traité de manière très injuste", a-t-il ajouté un peu plus tard, évoquant son ancien conseiller à la sécurité nationale, qui a plaidé coupable fin 2017 d'avoir menti au FBI, avant de finalement faire machine arrière.