Cet avocat, Ty Cobb, a déclaré que M. Trump était "très désireux de s'asseoir et apporter toutes les réponses possibles aux questions que le procureur spécial" pourrait lui poser, selon des extraits d'un entretien à la télévision CBS diffusés jeudi.
"Il a très envie d'expliquer au procureur spécial... de dire ce qui est nécessaire pour que cette enquête puisse être bouclée", a souligné l'avocat du président, qui a toujours démenti avec véhémence toute collussion avec la Russie pour faire pencher la balance en sa faveur pendant la présidentielle de 2016 et a souvent dénoncé l'enquête comme une "chasse aux sorcières".
M. Cobb estime "qu'il n'y A aucune raison que cette enquête ne soit pas conclue rapidement", ce qui veut dire à ses yeux "dans les quatre à six semaines".
Il a aussi exprimé l'espoir que le procureur ne tentera pas seulement de piéger le président en tentant de le faire se contredire.
>> Lire aussi : Un an après, Trump toujours indissociable de ses affaires
Il y a une semaine, lors d'un point de presse, Donald Trump lui-même avait jugé "improbable qu'il y ait même un entretien" avec l'ancien directeur du FBI, nommé procureur spécial l'année dernière pour tenter de faire la lumière sur d'éventuels liens entre la campagne du milliardaire new-yorkais et le pouvoir russe.
Si l'ingérence de Moscou dans les élections - notamment sous forme de piratages informatiques ou de diffusion de fausses informations - ne fait pas de doute aux yeux des services de renseignement et de la majorité de la classe politique, en revanche aucune des enquêtes en cours - que ce soit celle menée par M. Mueller ou celles du Congrès - ne semble avoir pour l'heure permis de prouver une coopération délibérée de l'équipe du candidat Trump et Moscou.
L'enquête de Robert Mueller a déjà débouché sur l'inculpation de l'ancien directeur de campagne de M. Trump, Paul Manafort, et la promesse de Michael Flynn, ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, de coopérer.
Steve Bannon, qui a succédé à M. Manafort dans la dernière ligne droite qui a mené à la victoire surprise et a ensuite été un très proche conseiller du président avant de tomber en disgrâce, a été cité à comparaître par le procurteur spécial, selon la presse.
Il était interrogé à huis clos mardi par la Commission du renseignement de la Chambre des représentants mais a refusé de répondre à de nombreuses questions, selon les élus présents.
Avec AFP