"Je vais signer le projet de loi" même s'il contient "beaucoup de choses dont je ne suis pas content", a-t-il affirmé lors d'une déclaration à la Maison Blanche, au sujet du texte âprement négocié et qui doit financer l'Etat fédéral jusqu'à la fin de l'année budgétaire en cours, soit jusqu'au 30 septembre.
"J’ai sérieusement envisagé de bloquer cette loi mais je me suis résigné après avoir considéré le chemin que nous avons déjà parcouru pour y arriver ", a expliqué M. Trump lors d’un point de presse à Washington à côtés des représentants des républicains et du département de la Défense.
"J'envisage un VETO de la loi de dépenses en raison du fait que les plus de 800.000 bénéficiaires de DACA ont été complètement abandonnés par les démocrates (même pas cités dans la loi) et que le MUR FRONTALIER, dont nous avons désespérément besoin pour notre défense nationale n'est pas totalement financé", avait tweeté le matin le dirigeant américain.
Cette menace contredisait la Maison Blanche qui avait affirmé la veille qu'il promulguerait bien la loi.
Daca est un programme de permis de séjour temporaires pour de jeunes clandestins, créé par Barack Obama et supprimé par l'actuel président.
La loi en question a été négociée pendant des semaines par la majorité républicaine et l'opposition démocrate du Congrès, dans la douleur, chaque camp ayant dû céder sur la plupart de leurs revendications. D'un montant de près de 1.300 milliards, elle doit financer l'Etat fédéral jusqu'à la fin de l'année budgétaire en cours, soit jusqu'au 30 septembre.
Si Donald Trump ne la promulguait pas vendredi, l'Etat fédéral ne serait légalement plus financé à partir de minuit et sera forcé de fermer partiellement: ce serait le troisième "shutdown" de l'année.
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La menace présidentielle était d'autant plus surprenante que la plupart des élus du Congrès ont quitté Washington jeudi soir ou s'apprêtaient à le faire vendredi matin, pour deux semaines de congés.
Le milliardaire, les républicains et les démocrates ont longtemps tenté de trouver un compromis pour régulariser des centaines de milliers de jeunes clandestins, en échange de réformes migratoires et du financement de la construction du haut mur en béton promis par Donald Trump à la frontière mexicaine.
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Mais l'accord est resté impossible à sceller, et in fine, le dirigeant n'a obtenu que 1,6 milliard pour construire des clôtures ou en rénover quelques dizaines de kilomètres, loin des 25 milliards qu'il avait un temps réclamés.
Avec AFP