L'ancien "président ne témoignera pas dans une procédure contraire à la Constitution", a déclaré à l'AFP Jason Miller.
Le milliardaire républicain sera jugé à partir de mardi pour "incitation à l'insurrection" dans le cadre de la procédure de destitution qui, selon sa défense, ne peut s'appliquer qu'à un président en exercice.
Le représentant démocrate Jamie Raskin, qui jouera le rôle de procureur lors des audiences, a estimé dans un communiqué que le refus de Donald Trump de témoigner "en disait long" et établissait "de toute évidence une conclusion défavorable appuyant sa culpabilité".
M. Raskin l'avait invité à "témoigner sous serment avant ou pendant le procès à propos de sa conduite le 6 janvier", jour où ses partisans ont attaqué le Capitole.
"Nous proposons que votre témoignage, qui comprendra bien sûr un contre-interrogatoire, ait lieu entre le lundi 8 et le jeudi 11 février", lui avait écrit l'élu de la Chambre des représentants.
"Si vous déclinez cette invitation, nous nous réservons tous les droits, y compris celui d'arguer lors du procès que votre refus de témoigner pèse lourdement contre vous", avait ajouté M. Raskin.
Les avocats de l'ancien président avaient immédiatement dénoncé un "coup de communication" dans une procédure selon eux "anticonstitutionnelle".
"Cela confirme ce que tout le monde sait: vous ne pouvez pas prouver vos accusations contre le 45e président des Etats-Unis, qui est redevenu un simple citoyen", ont-ils répondu à M. Raskin dans un courrier mis en ligne par plusieurs médias.
L'ancien président républicain est accusé d'avoir encouragé ses partisans à se lancer à l'assaut du Capitole, au moment où les élus certifiaient la victoire de Joe Biden à la présidentielle.
Juste avant l'attaque, il s'était adressé à une foule de manifestants réunis à Washington pour contester sa défaite. "Vous ne reprendrez jamais notre pays en étant faibles. Vous devez montrer de la force", leur avait-il lancé.
Une semaine plus tard, la Chambre des représentants, contrôlée par les démocrates, l'a mis en accusation et Donald Trump est devenu le premier président de l'Histoire des Etats-Unis à subir à deux reprises l'infamie d'un "impeachment".
Il avait en effet déjà été renvoyé en procès à la fin 2019 pour avoir demandé à l'Ukraine d'enquêter sur le fils de Joe Biden. Il n'avait pas témoigné à ce premier procès et avait été rapidement acquitté par un Sénat à majorité républicaine.
Même si les démocrates ont depuis repris le contrôle de la chambre haute, il leur sera difficile de rallier suffisamment de républicains pour atteindre le seuil de 67 sénateurs sur 100 nécessaire pour un verdict de culpabilité.