Donald Trump a, au début de sa présidence, affirmé qu'il entendait réformer le code des impôts et les faire baisser mais n'a encore présenté que des lignes directrices succinctes.
"A partir de la semaine prochaine, l'agenda du président va se concentrer autour de la réforme fiscale", a indiqué M. Cohn, en ajoutant que les responsables de la Maison Blanche et du Congrès "se sont entendus sur l'ossature" de la réforme.
Il n'a toutefois pas confirmé le taux de 15% pour les entreprises avancé par M. Trump et le secrétaire au Trésor Steve Mnuchin. Le taux "doit être aussi bas que possible pour que les entreprises aient envie de créer des emplois", s'est-il borné à préciser.
Il a indiqué que l'administration entendait instituer un régime territorial pour que les entreprises n'aient pas à payer à nouveaux des impôts aux Etats-Unis en rapatriant leurs bénéfices. "Aujourd'hui, elles doivent souvent payer des impôts supplémentaires pour rapatrier leurs bénéfices aux Etats-Unis et de ce fait elles gardent leur argent à l'étranger plutôt que de le réinvestir ici", a-t-il affirmé.
Il a assuré que le but de la réforme était de simplifier le code des impôts tout en maintenant les déductions les plus populaires pour les ménages comme celles sur les intérêts des prêts hypothécaires, les donations caritatives et les plans d'épargne-retraite. Les droits de succession seraient toutefois supprimés.
M. Cohn a espéré que la commission de la Chambre des représentants chargée des questions fiscales puisse rédiger un texte dans les trois à quatre prochaines semaines pour permettre un vote avant la fin de l'année.
"Je pense que l'on peut avoir un accord des deux commissions et des deux chambres en 2017", a-t-il indiqué.
M. Cohn a tempéré les informations faisant état de désaccords profonds entre la Maison Blanche et les responsables républicains du Congrès, assurant que "nous travaillons bien ensemble et avons fait beaucoup de progrès".
Concernant le relèvement du plafond de la dette qui doit être voté d'ici la fin septembre par le Congrès pour permettre à l'administration américaine de continuer à emprunter, M. Cohn a affirmé "qu'en dernier ressort, le Congrès devra relever le plafond de la dette. C'est la réalité des choses. Nous ne pouvons nous permettre d'être dans une position où nous nous mettons en défaut".
Avec AFP