Le spectaculaire revirement du président élu Donald Trump sur un certain nombre de ses positions et promesses de campagne continue de dominer l’actualité aux Etats-Unis. Dans un entretien, mardi, avec des journalistes du New York Times - quotidien qu’il n’a pourtant cessé de critiquer- le prochain locataire de la Maison-Blanche a, par exemple, renoncé à l’idée de poursuites judiciaires contre sa rivale démocrate Hillary Clinton. Il se dit maintenant « ouvert » à l’Accord de Paris et reconnait l’impact humain sur le changement climatique.
Le professeur Jim Ceaser, enseignant de sciences politiques à l’Université de Virginie, à Charlottesville, estime qu’il n’y a aucune surprise que M. Trump change de positions. Le président élu américain n’a pas « une philosophie cohérente », explique-t-il, ajoutant que sa base n’est pas préoccupée par tous ces « détails. »
Donald Trump a adopté certaines positions purement « stratégiques », mais il en a défendu d’autres qui tiennent au fond, notamment la limitation de l’immigration, et la protection des emplois américains vis-à-vis des traités de libre échange, fait remarquer le professeur Ceaser. Pour le reste, « il ne faut pas prendre au sérieux tous ses mots », conseille le professseur Ceaser, en soulignant que Donald Trump, durant la campagne électorale, a souvent parlé comme un « comédien. »