Félix Tshisekedi a confirmé sa volonté de rassurer l'appareil sécuritaire légué par son prédécesseur Joseph Kabila.
"N'ayez peur de rien. Vous êtes entre de bonnes mains, votre commandant suprême sera bienveillant envers vous comme son prédécesseur (Joseph Kabila)", a déclaré le premier président congolais issu d'une alternance pacifique à plusieurs centaines de militaires et leurs dépendants dans un camp militaire de Kinshasa.
"J'avais promis d'améliorer les conditions sociales des militaires. Je suis venu visiter le camp Tshatshi pour voir comment les soldats et leurs familles sont soignés afin d'améliorer (leur sort)", a-t-il indiqué, sous les applaudissements et des cris de joie des épouses et des enfants des militaires, rappelant l'une de ses promesses de campagne.
"Je vais vérifier la ration, comment mangent et dorment les militaires et leurs enfants. Ce qu'il faut améliorer dans l'école des enfants", a détaillé M. Tshisekedi, issu du parti historique de l'opposition Union pour la démocratique et le progrès social (UDPS).
Sans expérience militaire ni sécuritaire, M. Tshisekedi a donné d'autres gages à l'appareil sécuritaire mis en place par son prédécesseur, qui a visé plus d'une fois dans le passé des militants de l'UDPS.
M. Tshisekedi a nommé par ordonnance François Beya au poste de conseiller spécial en matière de sécurité à la présidence.
Patron de la Direction générale des migrations (DGM) pendant douze ans, ce professionnel du renseignement a travaillé avec les deux précédents présidents Kabila père et fils.
Le nouveau chef de l'Etat avait rencontré vendredi l'état-major de l'armée et les commandants des grandes unités ainsi que ceux de toutes les provinces.
Selon la Constitution congolaise, le président de la République est le président suprême des forces armées et préside le Conseil supérieur de défense.
Le président Félix Tshisekedi, proclamé élu par la Cour constitutionnelle le 20 janvier, a pris la succession de Joseph Kabila resté au pouvoir pendant 18 ans à l'issue des élections générales à un tour du 30 décembre.
Cette première alternance pacifique dans l'histoire de la RDC est contestée par l'autre opposant Martin Fayulu, qui revendique la victoire avec 61% des voix et dénonce "putsch" électoral.