L'agrément d'exploitation aérienne de la société a fait l'objet d'une cérémonie de signature en présence du PdG Anis Riahi et du ministre tunisien des Transports, Anis Ghedira.
Ses activités doivent débuter le mois prochain à l'aide de deux Boeing 737 d'une capacité de 20 tonnes chacun, avant de monter en puissance. L'entreprise compte déjà une centaine d'employés tunisiens et vise jusqu'à 450 d'ici deux ans.
"Le budget initial est de 22 millions de dollars mais notre objectif est d'atteindre une flotte de 12 avions d'ici fin 2018 pour un investissement global de 80 millions", a dit à l'AFP M. Riahi.
"C'est un projet optimiste et ambitieux, qui prévoit deux étapes. Le but dans un premier temps est de couvrir l'Afrique du Nord et quelques pays d'Europe (Malte, Allemagne, France, Espagne), avant de s'ouvrir à partir de janvier sur l'Afrique de l'ouest et centrale", a-t-il ajouté.
Selon lui, le marché tunisien ne doit représenter que 7% des activités, et la compagnie dispose déjà de plateformes à Paris Charles-de-Gaulle et Casablanca Mohamed-V.
"Le fret aérien joue un rôle important dans les activités économiques avec environ 35% des échanges commerciaux internationaux", a de son côté relevé Anis Ghedira, en affirmant que ceux-ci devraient en outre tripler d'ici 2030.
En Tunisie, en revanche, le secteur ne dépasse pas à l'heure actuelle 3% des marchandises transportées, a-t-il noté.
Le pays d'Afrique du Nord cherche actuellement à relancer son économie, qui a pâti de l'instabilité ayant suivi la révolution de 2011.
Le secteur aéronautique a lui-même connu des difficultés qui se sont aggravées l'an dernier du fait d'une série d'attaques jihadistes sanglantes et de la crise du tourisme.
En juillet 2015, la compagnie privée Syphax Airlines a dû cesser ses activités en raison de "problèmes financiers".
Lundi, la compagnie nationale Tunisair a toutefois fait état d'une amélioration, avec une hausse de près de 10% de son trafic passager sur un an.
Avec AFP