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La Tunisie annonce la fermeture de sa frontière avec la Libye pour 15 jours


Le chef de l'Etat tunisien Béji Caïd Essebsi, décore à titre posthume des membres de la garde présidentielle tués lors d'un attentat contre leur bus à Tunis, 25 novembre 2015.
Le chef de l'Etat tunisien Béji Caïd Essebsi, décore à titre posthume des membres de la garde présidentielle tués lors d'un attentat contre leur bus à Tunis, 25 novembre 2015.

La décision des autorités tunisiennes intervient au lendemain d’un attentat-suicide qui a tué mardi 12 agents de la garde présidentielle en plein cœur de Tunis.

Le Conseil de la sécurité nationale, présidé par le chef de l'Etat Béji Caïd Essebsi, a décidé "la fermeture de la frontière avec la Libye pendant 15 jours à partir de minuit ce jour (mercredi), avec renforcement de la surveillance sur les frontières maritimes et dans les aéroports", selon un communiqué diffusé par la présidence.

Il a également été décidé d'"intensifier les opérations de blocage des sites (internet) en lien avec le terrorisme" et de "prendre des mesures urgentes concernant les personnes revenant des foyers de conflit dans le cadre de la loi antiterroriste", sans préciser lesquelles.

Des milliers de Tunisiens se trouvent, selon les autorités, en Irak, en Syrie et en Libye, notamment dans les rangs de groupes extrémistes comme l'organisation Etat islamique (EI), qui a revendiqué l'attentat de mardi à Tunis.

Le Conseil de la sécurité nationale a aussi annoncé le recrutement de 3.000 agents supplémentaires au ministère de l'Intérieur et 3.000 autres dans l'armée en 2016.

La Tunisie avait déjà été frappée cette année par deux attentats majeurs revendiqués par l'EI, qui ont fait 60 morts au total, au musée du Bardo à Tunis en mars et dans un hôtel près de Sousse en juin.

Selon les autorités, leurs auteurs avaient été formés au maniement des armes en Libye, où le chaos a permis l'émergence du groupe EI.

Le ministère de l'Intérieur a précisé mercredi que l'explosif utilisé pour l'attentat de mardi contre la sécurité présidentielle était du "Semtex, un produit déjà utilisé pour fabriquer des ceintures explosives saisies en 2014 et apportées illégalement de Libye".

Avec AFP

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