"En 2016, environ 1.877 Tunisiens ont été empêchés de quitter le territoire tunisien pour rejoindre les zones de tension", a affirmé le chargé de communication du ministère, Yasser Mesbah, sur la radio privée Shems FM.
Ces personnes, dont la majorité sont des jeunes âgés entre 20 et 23 ans, sont sous surveillance quotidienne.
La Tunisie compte plusieurs milliers de ressortissants dans les rangs d'organisations extrémistes en Irak, en Syrie et en Libye voisine, ce qui en fait un des principaux pays touchés par le phénomène.
Depuis le début de l'année, 33 cellules "terroristes" au total ont été démantelées, tandis que 1.733 assauts sur des domiciles soupçonnés d'abriter des "éléments terroristes et extrémistes" ont été effectués, a encore indiqué M. Mesbah.
Sur le plan judiciaire, d'après la même source, quelque 1.400 personnes ont été traduites devant un tribunal depuis janvier pour "appartenance à une organisation terroriste". Cent-quarante autres ont été arrêtées pour implication dans des affaires liées au transfert de jeunes vers les zones de conflits.
"D'une manière générale, la situation sécuritaire est bonne. Il y a des indicateurs très positifs", a assuré M. Mesbah sur Shems FM.
Il a noté qu'un "grand arsenal de mesures sécuritaires" avait été prévu par son ministère afin d'assurer tous les évènements prévus prochainement dans le pays, dont le pèlerinage juif de la Ghriba à Djerba (sud) les 25 et 26 mai.
"La guerre contre le terrorisme continue et elle nécessite beaucoup de vigilance", a-t-il conclu.
La Tunisie fait face depuis la révolution de 2011 à l'essor de la mouvance jihadiste, responsable de la mort de plus d'une centaine de soldats et de policiers et de 59 touristes.
En 2015, elle a été frappée par trois attaques sanglantes revendiquées par le groupe jihadiste Etat islamique (EI), qui ont fait 72 morts dont 59 touristes étrangers.
En mars dernier, des attaques jihadistes ont en outre été perpétrés dans la ville de Ben Guerdane, proche de la frontière libyenne. Elles n'ont pas été revendiquées mais visaient, selon Tunis, à créer "un émirat" de l'EI dans le pays.
Avec AFP