"La Tunisie n'avait pas sa place parmi les paradis fiscaux", a déclaré le secrétaire d'Etat au commerce extérieur Hichem Ben Ahmed, indiquant que des discussions étaient en cours pour sortir de la liste grise, celle des Etats qui ont pris des engagements en matière fiscale et qui seront surveillés.
"Grâce à un travail important de dialogue entre la Tunisie et l'UE et une forte mobilisation du gouvernement, on est arrivé à dépasser ce quiproquo, cet accident de parcours dans notre relation et c'est une très bonne chose", a-t-il souligné.
Il a évoqué une éventuelle modification de la loi 72 limitant à 10% les impôts sur les sociétés exportatrices, critiquée par l'Union européenne, ce qui avait poussé le gouvernement tunisien à fustiger une "ingérence dans (sa) politique fiscale".
"La loi 72 fait travailler 360.000 personnes, on ne peut pas prendre de décision précipitée", a-t-il souligné. "Mais par un dialogue (...) entre amis, on trouvera les bonnes solutions."
De son côté, le ministère des Affaires étrangères a fait part de sa "satisfaction" dans un communiqué publié après la décision mardi des 28 ministres des Finances de l'UE de retirer la Tunisie et sept autres pays de la liste noire.
Il ne reste par conséquent plus que neuf pays sur cette liste adoptée le 5 décembre 2017, la première dans l'histoire de l'UE, et qui ne concerne que des pays situés hors de l'Union.
Avec AFP