La situation des droits de l'Homme dans les pays arabes "n'a jamais été pire qu'aujourd'hui", depuis les printemps arabes en 2011, a déclaré M. Marzouki en marge du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU.
M. Marzouki, qui fut le premier président tunisien d'une Tunisie démocratique après la chute de Zine el-Abbidine Ben Ali en 2011, a notamment cité le Yémen, la Syrie et l'Egypte.
Si les gouvernements de ces pays sont les premiers à blâmer pour cette situation, "l'avenir apparaît encore plus sombre" du fait de l'administration Trump, qui "soutient toutes les dictatures de la région".
Par ailleurs, les attaques permanentes du président américain contre la presse sont vus par ces régimes comme un blanc-seing pour faire la même chose, a-t-il estimé.
"Les Etats-Unis vont perdre toute leur possibilité d'influence morale sur ces dictatures", a-t-il prédit.
La militante yéménite Tawwakol Karman, prix Nobel de la Paix en 2011, a acquiescé, critiquant la formule "terrorisme islamique" employée à plusieurs reprises par le président américain.
"C'est un slogan raciste et discriminatoire (...) qui sert les intérêts de l'Etat islamique et des dictatures", a-t-elle estimé, avant de déplorer l'attitude des pays occidentaux en général.
"Malheureusement, l'Occident a laissé tombé la jeunesse arabe qui rêvait de liberté et de démocratie, et a permis que cette jeunesse soit dévorée par les dictatures et le terrorisme", a-t-elle ajouté.
Avec AFP